Exposé du 15 04 2024 à Guérande
La couleur et la forme en peinture
L’idée de la présentation d’aujourd’hui est qu’il peut être intéressant, pour un public d’amateurs d’art , d’entendre évoquer l’histoire au travers de deux visions complémentaires (la forme, et la signification, en particulier celle des couleurs), afin d’acquérir un regard nouveau sur cet art.
La couleur c’est une vibration de la lumière.la lumière c’est une onde qui vibre dans une certaine plage de longueur d’ondes et qui nous est perceptible grâce à nos capteurs visuels : nos yeux.
La forme, c’est une structure commune à tous les domaines observables sur le réel du point de vue de la communication (les arts de l’information.
1ère partie les couleurs et les peintres
Le Big Bang et les ondes
L’énergie c’est la rétention d’une concentration d’ondes. Quand l’énergie éclate, elle libère des paquets d’ondes. Le Big Bang c’est une énergie qui a éclaté, ce qui compte pour nous c’est ce qui en est résulté. La matière est constituée d’atomes (voir la chimie moléculaire). Et un atome c’est un noyau autour duquel gravitent des électrons, c’est à dire un paquet d’ondes concentrées par des forces d’attraction, un peu comme les planètes tournent autour du soleil. Donc le corps humain constitué de près de 90 % d’eau , est surtout constitué par du vide parcouru par des ondes. Vous et moi ne sommes que du vide qui vibre !
Les cinq sens perçoivent les ondes
L’être humain sent à travers ses sens. Le tact ressent la contact avec la matière, le goût et l’odorat ressentent les particules qui se détachent de la matière, l’ouïe ressent les vibrations de certaines longueurs d’ondes. La vue ressent les vibrations d’autres longueurs d’ondes : celles de la lumière donc de la couleur.
L’histoire des couleurs.
L’histoire de la couleur pour les peintres remonte aux civilisations préhistoriques avec les premières peintures rupestres, puis aux civilisations Chinoise, Egyptienne,Grecque.
Les peintures rupestres paléolithiques utilisaient déjà une technique mêlant eau et pigment ; les Egyptiens pour le dessin., les grecs aussi.; la peinture tempéra à l’œuf règne au moyen Äge ; l’huile apparait au début du 13è siècle, l’aquarelle apparait au 14è, 15è siècle (A. Dürer 1471-1528), mais comme technique artistique c’est surtout en Angleterre qu’apparait l’aquarelle au 17è siècle. La peinture acrylique prend son essor aux Etats unis au 20è siècle avec les peintres De Kooning, puis Warhol.
Dans les temps anciens, les couleurs étaient obtenues à partir des produits suivants :
Le bleu depuis le lapis lazuli
Le rouge depuis la cochenille
Le jaune depuis le soufre et le minerai de chrome
Le violet depuis les coquillages
Le marron depuis les argiles ferreux
Le blanc depuis le calcaire
Le noir depuis l’os carbonisé.
La signification des couleurs
Les Chinois se servaient de l’or pour exprimer la magnificence ;
Les Egyptiens usaient du rouge pour éclairer les places.
Les Grecs utilisaient volontiers le vert émeraude qui suggérait la mer, et le bleu pour l’océan.
Au 19ç siècle, Henri Perkins a inventé l’aniline extraite de la houille et dérivée du carbone. Il a alors été possible d’en tirer une variété de colorants synthétiques.
Une approche du thème de la couleur est celle des spécialistes de l’histoire de l’art avec la signification des couleurs des œuvres et les évolutions des courants artistiques. ( De nombreux auteurs se sont penchés sur la signification des couleurs).
Les, vibrations électromagnétiques viennent du soleil et envoient des signaux à notre cerveau. Cette énergie suscite une réponse émotionnelle et mentale à ce que nos yeux ressentent. les couleurs chaudes suscitent l’énergie (pensons aux temps pluvieux); les couleurs froides suscitent une baisse d’énergie. La couleur est une sensation de lumière.
Des artistes des musiciens des philosophes ont échafaudé des théories sur les relations entre la couleur et le moi intérieur. L de Vinci, Goethe, Scrialine, Kandinsky, Rimski-Korsakov… L’intensité, la fréquence, la longueur d’onde créent une perception de puissance, de hauteur, d’unisson, de tonalité musicale et de conscience des dégradés et des nuances.
Pour les platoniciens, le rouge évoquait l’excitation, le bleu l’hyperactivité, le jaune l’expansion, le vert le sentiment de la sécurité, et le violet l’harmonie.
I Newton a recréé l’arc en ciel avec la lumière au travers d’un prisme. Le spectroscope est une version améliorée du prisme qui permet de détecter la nature de la matière. A Einstein a décrit la façon dont l’énergie électromagnétique (la lumière) voyage dans l’univers.
Le bleu vibre plus intensément que le rouge, car le bleu est situé plus haut dans le spectre et donc se manifeste dans des zones vibratoires moins condensées (moins d’encombrement). En haut vibrent à des vitesses énormes des énergies indifférenciées et totalement libres. A mesure qu’elles amorcent une descente , ces énergies s’alourdissent. Nous allons de l’expansion vers la contraction.
Tout en haut, invisible à l’œil nu, s’étale la bande des ultraviolets. Celle-ci devient visible avec le violet.la descente se poursuit avec l’indigo, le bleu, le vert, le jaune, l’orangé, puis le rouge. Le rougevisible redevient invisible avec les infrarouges.
Les effets des couleurs sur le spectateur.
Selon Johannes Itten, « Les couleurs sont des forces rayonnantes , génératrices d’énergie positive ou négative sur nous. Les physiologistes examinent les actions de la lumière sur notre système visuel. Les psychologues s’intéressent à l’action des rayonnements colorés sur notre subconscient et notre esprit. »
Les effets psychologiques des couleurs sont les suivants :
le pourpre : stimulant, respect
Le violet : équilibre psychique, paix silence intérieur, le secret.
Le bleu : détente sentiment d’espace, intériorité
Le turquoise : rafraichissant impression d’objectivité.
Le vert : équilibre psychique , effet statique, la fertilité, la satisfaction.
Le jaune : détachement, perte d’équilibre, avidité.
L’orangé : joie, plaisir, insouciance, le luxe.
Le rouge : stimulant, exubérance, Passion, chaleur
Les effets physiologiques des couleurs sur la peau.
Le docteur Christian Agrapart, médecin neuropsychiatre, créateur du centre de recherche sur l’énergie dans la couleur, et auteur du « guide thérapeutique des couleurs » évoque entre autres deux auteurs concernant les effets perceptibles de la couleur par la peau :
* le docteur Tanagra constate que l’écart de température au niveau des mains permet de détecter les couleurs.
* Mme Y. Duplessis avait donné à classer des cartes colorées à une aveugle accidentée de la route et a constaté avec surprise que celle-ci les avait placées dans un ordre allant du rouge au bleu foncé en passant par le jaune et le vert. Ce résultat se répétant après plusieurs essais l’aveugle indiqua que la carte rouge lui paraissait chaude et rugueuse, la jaune plus lisse et la verte et la bleue de plus en plus froides. Mme Duplessis définit la capacité dermo-optique par la capacité de réagir à des surfaces colorées.
le spectre coloré , examiné selon la densité croissante présente : en haut , invisible à l’œil nu, les ultra-violets. Puis viennent les violets visibles, et l’arc en ciel se poursuit, indigo, bleu, vert jaune, orange rouge. Les infrarouges redeviennent invisibles. Nous quittons le monde des couleurs pour entrer dans celui des sons ». Cet extrait veut expliquer les causes de l’existence des sensations physiques de la peau au contact des surfaces colorées, selon Théo gimbels (fondateur du : hygéia college of color therapy).
Le spectre lumineux et la diffraction lumineuse
Les mouvements dans la peinture
Préhistorique 40000 à 4000 AV JC
Art antique 4000 AV à 400 AP JC
Art médiéval 400 AP JC à 1400 A l’époque romane, les artistes réalisaient des accords de tons simples et purs comme moyen d’expression symbolique. Les peintres de la vierge lui affectaient une robe bleue et un manteau rouge. Giotto (1266 1337) et les siennois personnalisent leurs personnages avec des formes et des couleurs.
Peinture gothique 1200 commence à être laïque.
Renaissance 1400 à 1620 L de Vinci (1425 1519) propose des nuances extrêmement progressives, mais pas de couleurs fortes. Les Van Eyck (1450) Jean et Hubert, utilisent la couleur locale pour leurs tableaux ce qui les rend proches de la nature. Della Francesca (1410 1492) les couleurs simples cernent ses personnages. Ils sont mis en valeur par des couleurs complémentaires. Le Titien (1477 1576) oppose des surfaces uniformes puis il évolue vers des clairs obscurs et des contrastes de couleurs chaudes et froides .
Maniérisme 527 à 1580 Raphaël (…. 1520), C.Arcimboldo (1527 1593), Le Gréco (1541 1614) fait la synthèse entre le maniérisme et l’art byzantin.
Clacissisme >= 1600 (poussin)
L’école hollandaise Rembrandt (1606 1669) très intéressé par les clairs obscurs, avec des tons de glacis transparents, sa couleur a une puissante luminosité.
Baroque 1600 à 1750 (caravage, rubens)
l’art de l’empire limite les couleurs aux blanc, gris, noir avec peu de couleurs
Début 1800, l’intérêt pour la couleur est exprimé par :
P.O.Runge (traité de la couleur)
Goethe (ouvrage sur la couleur)
Shopenhauer (Das shen und die farben)
Néo clacissisme 1750 à 1850
Romantisme 1780 à 1850 Turner (1775 1851) constable (1776 1840) C.David Friedrich (1774 1840) pour eux la couleur a une expression psychique pour donner une atmosphère à leurs paysages. Delacroix influencé par eux se préoccupa des problèmes de couleur et des lois de la couleur.
Préraphaëlites 1848
Réalisme 1848 à 1900
M.E.Chevreul (directeur de la manufacture des Gobelins) publie « de la loi du contraste simultané des couleurs et de l’assortiment des objets colorés ». Cet ouvrage sert de base à la peinture impressionniste.
Impressionnisme 1845 à 1895 (Monet, Manet, Degas, Renoir, Pissarro, Sisley) les peintres étudient la lumière du soleil et ses effets sur les couleurs locales. Ils jouent la surexposition des couleurs pour fixer une vision fugitive de la réalité changeante.
Néo impressionnistes ils ont décomposé la couleur Cézanne concilie la décomposition avec des couleurs closes sur elle mêmes.
Pointillisme 1880 à 1891 Seurat décompose la lumière en points colorés. l’œil du spectateur la recompose.
Symbolisme 1880 à 1910
Art nouveau 1890 à 1910 s’oriente vers des formes organiques et propose des motifs évoquant la végétation, les fleurs (pensons aux bouches de métro parisiennes)
Fauvisme 1905 à 1910 , Braque, Derain , Vlaminck , Matisse (1869 1954), utilisait des surfaces colorées simples lumineuses groupées de façon expressive selon un équilibre subjectif. (la montagne sainte victoire).
Expressionnisme 1905 à 1925 Munch, Klee, Kandinsky rendent par des formes et des couleurs, des expériences vitales spiritualisées. Kandinsky : « chaque couleur a son propre pouvoir d’expression. On peut ainsi exprimer des réalités spirituelles sans objet significatif. »
L’art concret : des artistes indépendants, (1912 1917) Kupka, Delaunay, Malévistch, Mondrian, proposent surtout des formes géométriques et des couleurs pures.
Cubisme 1908 à 1920 les peintres désagrègent les objets en formes abstraites et obtiennent des reliefs par des gradations de, tonalités de couleurs utilisées en clairs obscurs.
Constructivisme 1914 à 1930
Bauhaus (1919 ….) avec son approche de l’unification de l’art et de l’architecture.
Futurisme 1909 à 1918 intéressés pas le mouvement et les mécanismes.
Suprématisme 1913 à 1918
Dadaisme 1916 à 1924
Art déco 1920 à 1930 recherche de la simplicité en réaction à l’exubérance d’autres mouvements.
Surréalisme 1917 à 1950 Max Ernst, Salvator Dali, utilisent la couleur pour exprimer leur irréalité.
Art cinétique 1920 à 1960
Expressionnisme abstrait
1940 à 1950
Pop art 1950 à 1960
Autres mouvements :
Photoréalisme 1960 à 20xx
Installation 1960 à 20xx
Art conceptuel 1960 à 20xx
Minimalisme 1960 à 20xx
La performance 1960 à 20xx
Landart 1965 à 20xx
Digital circlisme 2010 à 2020
Pencil vs camera 2010 à 2021
Les Contemporains
le tachisme Jackson 1950, N de Staël entre tachisme et figuration
L’art informel : des taches de couleur par projection et éclaboussures.
Toffoly : la transparence et les interférences.
Les grapheurs Basquiat nouvel expressionnisme avec l’art des rues, Bansky figuratif social, Haring et sa myriade répétitive du taggueur, ladypink une grapheuse.
Pollock la myriades de couleurs abstraites, Warhol les gammes de variations de couleurs, Gilis, les taches de lumière.
La peinture abstraite : contraction du réel en soulignant les déchirures sans représenter les apparences.
On ne confondra pas l’art conceptuel symbolique et la peinture. La peinture exprime des sentiments , des idées, des ressentis via des symboles , des nuances des couleurs.
L’art conceptuel symbolique suggère des impressions en utilisant la mise en évidence un ou des objets qui suggèrent une impression, mais sans accorder de rôle à la couleur.
Remarque :
Il y a de nombreuses périodes de recouvrement. ; Et en particulier au début du vingtième siècle (avec un fort intérêt pour la couleur)et aussi entre 1960 et 20xx (avec une influence de l’industrie et de la stylisation) : « la peinture se cherche »,
On pourra noter les couleurs préférées et renommées de certains peintres.
Le bleu Klein (1928 1962) c’est un bleu outremer, qui évoque l’espace, le ciel et la mer.
Le vert Véronèse (au 18 ème siècle), Véronèse réputé pour ses trompe l’œil.
Le Brun van Dyck (1613 …) il l’utilisait beaucoup pour ses chevelures.
Le bleu Nattier (1685 1766). Il parait les dames d’étoles ou de robes bleues (un peu gris).
Vermeer (1632 1675) avait une prédilection pour l’outremer et le jaune.
Les verts de Claude Monet pour ses peintures de paysages.
Les couleurs complémentaires de V. Van Gogh (jaune, vert, bleu).
Matisse avec le bleu pour suggérer la distance. Les couleurs primaires de Mondrian.
L’outre-noir de Pierre Soulages (20...) c’est un noir rendu lumineux par des reliefs dans ses monochromes.
Il s’agit donc souvent du bleus pour évoquer la lumière, la pensée ésotérique ou l’espace.
Les contraintes matérielles
Histoire des techniques d’application de la peinture :
La peinture à l’œuf
La peintures à la cire
La peinture à l’huile
La peinture à l’eau la gouache, et l’aquarelle
La peinture à l’acrylique
La peinture au pistolet.
Histoire de la fabrication des pigments :
Dans les temps anciens, les couleurs étaient obtenues à partir des produits suivants :
Le bleu depuis le lapis lazuli
Le rouge depuis la cochenille
Le jaune depuis le soufre et le minerai de chrome
Le violet depuis des coquillages
Le marron depuis des argiles ferreux
Le blanc depuis du calcaire, de la chaux
Le noir depuis de l’os carbonisé.
Puis, au dix neuvième siècle, Henri Perkins a inventé l’aniline extraite de la houille, et dérivée du carbone. Il a alors été chimiquement possible d’en tirer chimiquement une variété de colorants synthétiques.
L’ensemble de ces contraintes matérielles a bien évidemment influencé l’usage des couleurs par les peintres.
Les effets de la couleur
Selon V.Kandinsky, « la couleur agit sur le corps, elle est la touche que l’homme effleure pour obtenir la vibration appropriée de son esprit créatif. »
Les anciens :
Les égyptiens utilisaient le rouge pour éclairer les places.
Les chinois utilisaient l’or pour exprimer la magnificence.
Les grecs utilisaient volontiers le vert émeraude qui suggérait la mer et l’océan.
Les romains utilisaient le rouge pour évoquer les plaisirs physiques.
Pour les platoniciens,
Le rouge était associé à l’excitation, le jaune aux voyages hors du temps, le vert au sentiment de sécurité, le bleu à l’hyperactivité, à l’énergie, et le violet à l’enrichissement de la vie.
Pour les psychologues modernes :
Les vibrations électromagnétiques viennent du soleil et envoient des signaux à notre cerveau. Cette énergie suscite une réponse émotionnelle et mentale à ce que nos yeux ressentent.
Les couleurs chaudes (d’abord le rouge, puis l’orange) suscitent l’énergie.
Les couleurs froides (bleu et puis vert) suscitent une baisse de l’énergie
La couleur est une sensation de lumière..
Pour ces psychologues modernes, les effets psychologiques des couleurs sont les suivants :
Le violet : l’équilibre psychologique, la paix, le silence intérieur, l’inconscient, le secret.
Le pourpre : stimulant, le respect de soi.
Le bleu : la détente, le sentiment de l’espace, le froid, l’intériorité.
Le turquoise : le rafraichissement, l’objectivité.
Le vert : l’équilibre psychique, le dynamisme mais aussi l’indécision, le végétal, la fertilité, la satisfaction.
Le jaune : le détachement, la perte de l’orientation, la lumière.
L’orange : la joie, le plaisir, l’insouciance, la décontraction, le luxe.
Le rouge : la stimulation, l’excitation, l’exubérance jusqu’à être désordonné, la chaleur , l’extraversion.
Le spectre des couleurs.
Newton a recréé l’arc en ciel avec la lumière passant au travers d’un prisme. Le spectroscope aujourd’hui est une version améliorée du prisme. Il permet de détecter la nature de la matière. Et A. Einstein a décrit la façon dont l’énergie électromagnétique (la lumière) voyage dans l’univers.
La diffraction de la lumière :
Le spectre des couleurs et Le disque des couleurs
Le cercle chromatique
Les lois des couleurs
Le mélange des couleurs simples :
Rouge et jaune donnent de l’orange
Rouge et bleu donnent du violet
Jaune et bleu donnent du vert
Jaune et rouge donnent de l’orange.
Le mélange de couleurs composées :
Orange et violet donnent du marron
Vert et orange donnent du kaki
Le mélange des couleurs complémentaires :
Bleu et jaune (vert) plus bleu et rouge (violet) donnent du gris.
Dans le cercle chromatique, deux couleurs placées, l’une en face de l’autre doivent être complémentaires
et leur mélange doit donner du gris.
L’harmonie découle de la composition des couleurs
et de leurs proportions quantitatives.
Les paires de couleurs complémentaires et les accords triples de tons dont les couleurs sur le cercle chromatique
sont en relation dans in triangle équilatéral ou isocèle ou encore dans un rectangle, sont en harmonie.
La loi des contrastes. ( Pages 34 à 61 du livre de J.Itten « art de la couleur »).
Les sept contrastes sont :
Le contraste de la couleur en soi.
Le contraste clair obscur.
Le contraste chaud froid.
Le contraste des complémentaires.
Le contraste simultané.
Le contraste de qualité.
Le contraste de quantité.
La bibliographie sur les couleurs en peinture
Vassily Kandinsky « the art of spiritual harmony » (du spirituel dans l’art)
Johannes Itten « Art de la couleur » Edition Dessain et Tolra
Dorothée L Mella (professeur à l’école des beaux arts du Maryland)
« la puissance des couleurs »
Le docteur Max Luscher « le test des couleurs » (il enseigne la thérapie par l’art à washington)
Le docteur Christian Agrapart « guide thérapeutique de la couleur » (créateur du centre de recherche sur l’énegie dans la couleur)
Théo Gimbels « les pouvoirs de la couleur » (il a fondé le hygeia collegge of color thérapie)
Faber Birren « color, a survey in words and pictures from ancient mysticism to modern science » (histoire des couleurs depuis l’époque rupestre jusquà nos jours)
Victoria Finlay la palette de couleurs
John Eckstut Secret language of color
Emily Vanderpoel les théories de la couleur
Joseph Albers interaction of colors
Conclusion sur les couleurs
Retenons d’une part la loi des couleurs (couleurs composées et contrastes),
d’autre part la signification ressentie depuis les couleurs.
Et enfin les volontés nettes d’expression par les couleurs (de la part de mouvements en peinture tels que les siennois, la renaissance, les romantiques, les impressionnistes, les expressionnistes et l’art concret)
Après avoir envisagé l’expression des peintres par la couleur, envisageons à présent les caractéristiques de cette expression : celles de la forme dans les arts plastiques.
2ème partie :La structure de la forme des oeuvres peintes
Mon approche personnelle est strictement limitée aux trois structures de la forme des œuvres mais avec l’évolution de ces structures au cours du temps. (voir mon essai sur ce thème).
SOURCE DE LA THEORIE DES INTERFERENCES STRUCTURELLES :
Ma théorie m'a été inspirée par le rapprochement que j'ai fait entre des éléments des théories de l'information, (analyse structurelle des processus selon J.D.Warnier, analyse relationnelle Merise de H.Tardieu, A.Rochfeld, R.Coletti, G.Panet, et G.Vahee, et la structure des actions entre objets selon l' analyse objet), et des domaines qui ont été mes centres d'intérêts : les arts musicaux (en particulier, le piano, le violon, le chant et l'orchestration) , les arts plastiques (en particulier le dessin , la peinture et la sculpture, mais aussi la bande dessinée), l'organisation de l'entreprise, le droit , l'informatique... . J'ai démontré, dans mes essais, l'applicabilité de cette théorie dans tous les domaines artistiques, mais aussi dans les domaines macro-économique quantitatif et macro-social quantitatif, ainsi que dans les domaines physique et chimique ou encore pour les divers domaines en "....logue" des sciences humaines.
Ma théorie des interférences structurelles stipule que « les structures d'un point de vue, familier sur un domaine de connaissances, peuvent être appliquées sur d'autres domaines ce qui permet de raisonner de façon heuristique par analogie sur ces autres domaines et de découvrir ainsi de nouveaux aspects dans des domaines pourtant supposés bien connus ».
Le point de vue commun dans les arts plastiques ;
L’art c’est d’abord une discipline de la communication de l’information.
D’abord quelques mots pour souligner l’universalité de l’unité de structure dans tous les arts, puis je laisserai aux musiciens, aux chorégraphes, aux poètes, aux cuisiniers, aux parfumeurs, le soin de commenter leur art préféré. Car n’oublions pas non plus l’art culinaire, sa batterie de cuisine, son fouet pour battre les œufs, et sa nouvelle cuisine surprenante, l’art du toucher grâce auquel un aveugle ou un amoureux explore les formes, l’art du parfum avec son orgue à parfum, sa note de tête et sa note de cœur…
Aujourd’hui, nous évoquerons la structure dans les arts littéraires, musicaux et plastiques (dessin, peinture, sculpture).
- Pour entendre, nous utilisons notre cerveau qui interprète la vibration, des sonorités entendues, en paroles intelligibles.
- Pour voir nous utilisons notre cerveau qui transforme la sensation de nos capteurs visuels en une forme significative.
- La perception c’est ce que notre cerveau comprend de significatif dans la sensation que lui a transmis un de nos cinq sens. La structure est un élément significatif dans cette sensation.
Prenons du recul et soulignons les structures fondamentales de la communication, c’est-à-dire du système d’information (la structure des données pour les informaticiens du groupe Merise en analyse relationnelle). Il est cohérent d’étudier la structure de la communication de l’information artistique en s’appuyant sur les théories de l’information( qui ont été développées à l’intention du développement de l’informatique). Elles sont au nombre de trois, il s’agit des structures : séquentielle, alternative et itérative (répétitive).
La modélisation plastique de l’information visuelle.
Selon la méthode d’analyse informatique Merise, l’information visuelle peut être divisée en trois aspects : sa forme, sa signification, et le moyen de communication (ou interface qui existe entre le spectateur et cette information visuelle).
Chaque aspect peut être analysé selon plusieurs niveaux. Le niveau le plus général est le niveau conceptuel qui définit pour chacun des trois aspects la base fondatrice, indépendamment du mode (d’adaptation au spectateur) qui sera retenu, et indépendamment des moyens concrets de la réalisation qui seront mis en œuvre. Le deuxième niveau suivant, logique, est le niveau de l’adaptation au moyen d’expression, à l’utilisation ciblée pour chaque aspect. Le troisième niveau, physique, est celui de la réalisation pratique de l’information visuelle en fonction des moyens disponibles.
Le moyen de communication avec le spectateur à ce niveau logique est d’abord l’art choisi (peinture, sculpture, photographie, …). L’essentiel du texte proposé ici se rapportera surtout à la peinture, mais la modélisation plastique conceptuelle peut aussi bien s’appliquer à la sculpture, ou à la photographie.
Les structures de la forme en peinture..
Tous les arts sont des art--tifices de communication de l’émotion. Les arts peuvent donc être analysés du point de vue de l’information. Les théories de l’information proposent notamment les 3 structures des processus de réalisation (J. D. Warnier) qui sont ainsi applicables à l’art et en particulier aux arts picturaux (dessin et peinture). Ces trois structures des la forme les voici :
- La structure séquentielle, les contours sont nets, l’aspect est classique , ordonné, serein, APPAISANT.
- La structure alternative, c’est flou, intrigant, incertain, bizarre, FASCINANT.
- La structure répétitive, c’est rythmé, c’est répétitif, cela grouille, c’est entraînant, c’est ADDICTIF.
Ce sont ces trois structures que je vais vous présenter à travers quelques peintres, mais on les trouve dans les peintures rupestres , dans tous les mouvements de la peinture, depuis les peintures rupestres jusqu’aux tags récents en passant par les romantiques, les impressionnistes et l’art abstrait ou encore conceptuel. Ces 3 structures sont une constante dans l’art et dans tous les arts, que ce soit la sculpture, la poésie, le théâtre , la littérature, ou la musique. Ne nous gaussons pas de monsieur Jourdain, car sans le savoir :
- Contempler une oeuvre du Caravage, c’est ressentir la structure séquentielle des contours,
- Regarder une oeuvre de Monet, c’est ressentir la structure alternative de l’ambigüité due au flou,
- Admirer une oeuvre de Vasarelly, c’est ressentir. la structure répétitive cachée. Donc ne nous gaussons pas de monsieur Jourdain.
- La séquence, c’est la définition des contours qui peuvent être peu distincts ou au contraire surlignés comme les cloisonnés de Paul Gauguin, ou les contours de bande dessinée de Roy Lichtenstein, ou encore doublés d’un deuxième contour de teinte claire comme ceux d’A.M.Bourely. Ils peuvent être soulignés par des différences de teintes comme dans les œuvres du Caravage. Les lignes harmonieuses, mélodiques les nuances douces, les enchainements des scénarios et de la chorégraphie sont séquentiels
- L’alternative c’est le doute qui s’installe lorsque les teintes ou les contours sont estompés, absents par fragment ou en totalité. L’hésitation peut être issue d’un lapsus. L'ambiguïté de l’anneau de Moebius est alternative. L’hésitation peut être due aux flous de Monet. L’hésitation est souvent provoquée par des fragments d’objets dont la reconnaissance est plus ou moins douteuse dans les œuvres des cubistes ou des peintres abstraits (une fraction de guitare par exemple). C’est aussi l’hésitation provoquée entre plusieurs structures. C’est ce que provoque souvent un tableau de l’Op Art. L’hésitation de l’œil peut exister entre des réactions aux couleurs. L’illusion d’optique selon la théorie de Chevreul provoque l’alternative. Selon la théorie de Chevreul, le mouvement chromatique agit sur notre vue. Il crée une illusion de mouvement. Des tableaux de Robert Delaunay ou encore des tableaux de nombreux peintres futuristes la provoquent. les contrastes, les flous , les incertitudes voire le suspense, les nuances fortes, les ambigüités sont alternatives. Voici un exemple original et exclusif de dessin éludé :
- L’alternative : des contours éludés qui n’empêchent pas l’expression.
- La répétition c’est l’apparition plus ou moins resserrée et renouvelée de nombreuses fois dans une œuvre, de formes linéaires droites ou curvilignes, ou de couleurs ou de taches de forme ou de teinte similaires. Les lances et les jambes des chevaux dans la bataille de San Remo sont des structures fortement répétitives. L’œuvre de Van Gogh en fourmille du fait de sa technique de peinture. Dans son autoportrait les lames du parquet sont répétitives, mais aussi la technique de touches de couleurs qui peignent son visage ou son vêtement. Que dire alors du pointillisme d’un Seurat. Mais les tableaux cubistes eux aussi sont rythmés par des structures linéaires répétitives. La répétition des zig-zags horizontaux et verticaux de Mathieu, tout comme les traits largement soulignés des œuvres de Bernard Buffet, ou encore les traits répétés de Carzou, créent des effets répétitifs forts. La répétition crée un rythme et une vibration.
- N'est il pas surprenant de constater que dans les Tags sur les palissades de travaux, aussi bien que dans les œuvres de Vincent Van Gogh, il y a des structures répétitives tout comme dans les peintures rupestres ?
- N'est il pas surprenant de constater que dans les œuvres de l’italien Giotto il y a des structures de forme alternative telles que les improbables petits anges qui volettent dans le ciel aussi inattendus que les flous de Monet ou que les surprises ménagées par l’art dadaïste d’un Marcel Duchamp ?
- N'est il pas surprenant de constater que les structures séquentielles dans la forme des œuvres du Caravage : des contours très évidents, se trouvent aussi dans des bandes dessinées, ou dans les cloisonnés de Paul Gauguin ?
La peinture
- la peinture use de l’image des symboles culturels qui illustrent le thème. Son rythme dépend du choix de la structure, on y retrouve des interrogations, des répétitions et des lignes harmonieuses. Le rythme existe de façon statique dans les proportions. La force existe dans l’amplitude des contrastes de lumières et de couleurs. Et le peintre crée le décor et la mise en scène, il peut ainsi suggérer des
- L’évolution en peinture :
- En peinture dès les grottes de Lascaux les structures Séquentielle, Alternative et Répétitive sont mélangées, mais la structure Séquentielle est la plus importante : les lignes harmonieuses avec toutefois quelques répétitions.
- A la renaissance, les lignes harmonieuses priment tant dans les formes que dans les couleurs, même si des répétitions plus ou moins évidentes sont incluse tant dans les couleurs que dans les verticales ou les plis. Avec le romantisme les lignes harmonieuses existent, les répétitions se font plus discrètes mais l’accent est mis sur des flous et des ombres suggestives alternatifs.
- Avec l’impressionnisme, certes les lignes harmonieuses existent ainsi que des répétitions, mais des innovations apparaissent avec les flous de Monet, le pointillisme de Seurat, des flous alternatifs impressionnants deviennent primordiaux, même s’il ne convient pas de réduire l’impressionnisme à cela.
- Plus tard, tout en conservant des lignes harmonieuses séquentielles, et quelques innovations de type alternatives, des peintres mettent plus en évidence des répétitions:
- Pensons aux cubistes avec L’absence fréquente insaisissable (alternative) de lignes séquentielles, la mise en scène parfois incohérente (alternative) de formes répétitives avec soit des traits soit des dégradés très progressifs de couleurs.
- Pensons à Gauguin avec le cloisonnement (une répétition de structures séquentielles surlignées) à Bernard Buffet (une répétition de structures verticales surlignées), à Gromaire et Carzou (une répétition de structures), à Van Gogh, (une répétition de lignes peintes, à Vasarely (une répétition de structures alternatives).
- Pensons aussi au pop art avec le cloisonnement de type bande dessinée et la répétition des points de Roy Lichtenstein.
- Mais pensons aussi à l’absence totale de ligne séquentielle mais avec le fourmillement répétitif des taches de Pollock.
- Si l’on observe les tags contemporains, deux types apparaissent : le premier est constitué de lettres ou des signes entrecroisés rendant leur lecture étonnante : c’est alternatif. Le deuxième est représentatif de personnages ou de scènes et présente surtout, (en plus des répétitions et de lignes souvent harmonieuses donc séquentielles), un aspect alternatif impressionnant dû à la progressivité des dégradés de couleur que permet l’usage de bombes de couleurs. La répétition alternée de taches ou de lignes crée à la fois un rythme et une vibration. C’est un des aspects de l’Op Art.
- Autrement dit :
- Ainsi depuis l’homme dit de Cromagnon jusqu’aux taggeurs, il y a une permanence des structures séquentielle, répétitive et alternative. Mais on peut observer une évolution dans l’importance relative de chacune. D’abord la structure séquentielle prime, puis la structure alternative prend de l’importance, puis la structure répétitive tend à fasciner.
voici l’Analyse de quelques œuvres
Quelle répétition, quelle alternative, quelle séquence ?
- Commençons par les œuvres de nos ancêtres.
la multitude d’animaux est répétitive, le fait qu’ils ne soient qu’ébauchés est alternatif, leurs courbes harmonieuses sont séquentielles.
Giotto, 1267-1337, peintre de l’école florentine, La Nativité.
Répétitivité : multitude de corps et de têtes (ocres), de manteaux et de robes (rosés),
Nombre de moutons (pâles),
Un fonds monotone aux plis multiples.
Alternative : les anges en suspension improbable.
Séquentielle : une succession d’anges, et de moutons,
des contours nets.
Nativité
Duccio di Buoninsegna, école siennoise, 1278-1319, la Vierge à l’Enfant avec saint Dominique et sainte Aurea.
Répétitivité : les plissés multiples, les quatre anges,
Alternative : les anges en suspension improbable,
Séquentielle : la succession des trois volets du tryptique.
la Vierge à l’Enfant avec saint Dominique et sainte Aurea
Léonard de Vinci, peintre de la renaissance italienne, 1452-1519, la Vierge aux rochers.
Répétitivité : la ronde des visages, les structures verticales des rochers,
Alternative : roches, robes et plantes son peu lisibles.
Séquentielle : les contrastes entre les couleurs claires (visages, corps et échappée lointaine) et les roches et les robes sombres.
la Vierge aux rocher
Jérôme Bosch, peintre hollandais, 1450-1516, le Portement de Croix.
Répétitivité : la multitude des têtes, et celles des contrastes visages clairs et ombres foncées.
Alternative : une foule indistincte au premier coup d’œil, le Christ est perdu dans la foule.
Séquentielle : netteté des visages sur les ombres.
le Portement de Croix
- Titien, peintre vénitien, 1487-1576, la mort d’Actéon.
Répétitivité : les obliques des mouvements des corps (femme, chiens et personnage), fascine et suggère le mouvement ;
Alternative : les contours imprécis des chiens personnage et arbres, intriguent et laissent planer le mystère.
Séquentielle : la spirale charmante des obliques d’êtres, de buissons et d’arbres.
La mort d’Actéon
Gréco, école espagnole, 1541-1614, le Christ chassant les marchands du temple.
Répétitivité : la multitude de la foule, l’éventail répétitif des mouvements des corps, les plissés de vêtements, les verticales du temple et des maisons,
Alternative : la lisibilité incertaine d’une foule qui grouille,
Séquentielle : les contours du Christ, des corps et des colonnades sont nets.
le Christ chassant les marchands du temple
Pierre Paul Rubens, peintre flamand, 1577-1640, Portrait de Suzanne Lunden née Fourment.
Répétitivité : les plissés, les teintes foncées, les nuages grumeleux, les pennes des plumes,les obliques du chapeau, de la robe et du corsage,
Alternative : le fond est incertain,
Séquentielle : la netteté des contours du visage et de la poitrine.
Portrait de Suzanne Lunden née Fourment
Antoine Watteau, peintre français,1681-1421, Fêtes vénitiennes.
Répétitivité : les plissés des vêtements, le fourmillement du groupe, nuages et feuillages sont grumeleux, les rochers dégoulinent,
Alternative : l’alternance de verts et de teintes chaudes,
Séquentielle : contraste tes teintes bleues et vertes avec les teintes chaudes des personnages aux contours nets.
Fêtes vénitiennes
Gustave Courbet, peintre français réaliste, 1819-1877, La rencontre.
Répétitivité : les trois personnages, et les couches horizontales du fond,
Alternative : les flous d’ombre et des objets de second plan,
Séquentielle : la netteté des êtres vivants est la caractéristique principale.
La rencontre
- Pierre Auguste Renoir, peintre impressionniste français, 1841-1919, torse de femme au soleil.
Répétitivité : les taches de lumière, les cheveux les mouvements des taches du fond, cela représente une multitude de points lumineux qui éblouissent et fascinent.
Alternative : le flou vif du fond, la progressivité insaisissable des couleurs du corps, le regard se perd dans l’incertitude.
Séquentielle : les bras, la poitrine et le visage se distinguent nettement, et soulignent l’objet principal du tableau.
Torse de femme au soleil
- Georges Seurat, peintre post impressionniste français, 1859-1891, une baignade à Asnières.
Répétitive : la puissance répétitive du pointillisme,
Alternative : le flou des vagues et de la progressivité des couleurs sur les corps, les vagues, le paysage comme sur le ciel,
Séquentielle : la netteté des contours des personnages.
une baignade à Asnières
- Vincent Van Gogh, peintre post impressionniste hollandais, 1853-1890,
la chaise avec la pipe.
Répétitive : la touche ligneuse du peintre sur le bois et les murs, la paille, le carrelage, autant de parallèles qui définissent le rythme des objets et retiennent l’attention.
Alternative : l’alternance de bleus de rouge et de jaunes, c’est un contraste fort qui impressionne.
Séquentielle : les contours sont surlignés, pour bien définir les formes et les souligner.
la chaise avec la pipe
Paul Gauguin, peintre français, 1848-1903, la nuit de Noël.
Répétitive : les bœufs , leurs pattes, les femmes, les pavés, les arrondis des personnages, et la touche répétitive du peintre,
Alternative : d’un bleu à l’autre,
Séquentielle : les cloisonnés encerclent les couleurs.
la nuit de Noël
Pablo Picasso, peintre espagnol, 1881-1975, nature morte à la chaise cannée.
Répétitive : le ton ocre plus ou moins foncé, le cannetage fait de trous alignés et de lignes horizontales, verticales et obliques, les traits noirs obliques en éventail,
Alternative : la signification indistincte des objets, les dégradés de teintes sue les différentes surfaces,
Séquentielles : les contours des objets indéfinissables tranchent nettement sur le fond très sombre.
nature morte à la chaise cannée
Les futuristes et la vitesse :
- Voici des tentatives italiennes pour représenter le mouvement
- La structure répétitive des courbes, et celle des entrecroisés lumineux donne un rythme violent mais il n’y a pas de rotation des verticales ni d’effet de trainée. La structure alternative vient de la sorte de berceau où s’inscrit l’automobile. La structure séquentielle c’est la netteté des contours.
Dans ces tableaux précédents est mise en relief la structure des formes :
- L’existence permanente des trois structures formelles issues de la théorie de l’information (répétitive, alternative et séquentielle), dans toutes les époques et toutes les écoles artistiques.
- L’évolution de la mise en œuvre de ces structures depuis les couleurs et les plissés évidents jusqu’aux mouvements et aux touches picturales.
Ces observations élaborent un lien fondamental à travers les époques et permet d’inclure, avec logique et sans aucune rupture mais au contraire avec une continuité sous-jacente, l’art abstrait (avec ses structures répétitives et ses incohérences intrigantes alternatives) dans la cohérence des évolutions de la conception de l’art pictural, ainsi que l’art conceptuel (avec ses surprises alternatives) et les tags et graphes (avec leur répétitivité et la progressivité des dégradés due aux aérographes). En effet l’art abstrait ajoute seulement de façon puissante l’alternative issue de la signification indistincte des objets. Les ultra-réalistes, eux, illustrent la structure séquentielle en soulignant la netteté des contours.
La vitesse selon la perspective dynamique :
Cette modélisation de la forme offre le moyen de regarder autrement. Observer l’œuvre en la dépouillant d’abord de sa signification, c’est percevoir à l’état pur la conception et l’organisation de la forme. L’action sémantique exprimée par l’art n’a d’existence qu’appuyée sur la structure formelle. Savoir déceler cette structure c’est pouvoir percevoir plus profondément le sens de l’œuvre. Améliorer la connaissance de la forme enrichit la perception de l’œuvre.
Voici quelques œuvres analysées :
Dans un premier temps il s’agit un rapide survol chronologique d’œuvres du vingtième siècle. (Dans un paragraphe sera présentée une analyse illustrée d’œuvres allant du quatorzième au vingtième siècle).
Albert Bierstadt, 1868, le lac Tahoe :
Répétitive l’amoncellement des mouvements de la montagne,
L’alternative du flou avec lequel la montagne finit par se confondre avec le ciel.
James Abott Mac Neil Whistler, 1873 :
La répétition des plis de la robe et celle des motifs floraux
William Bouguereau, 1876, la naissance de Vénus :
Les personnages grouillent par grappes, les flots ondulent, et les nuées grouillent aussi. C’est répétitif.
Vincent Van Gogh, 1887, autoportrait au feutre gris :
La répétitive des touches de peinture te leur mouvement,
La variation du sens des touches définit les contours.
Henri de Toulouse-Lautrec, 1894, Yvette Guilbert saluant son public :
Les répétitives des traits sur le rideau et la robe,
Le flou alternatif du visage qui, quoique dessiné, se détache peu de la couleur du fond.
Henri de Toulouse-Lautrec, 1895, Cha-U-Kao le clown femme
La répétitivité de la touche du peintre : les points du canapé, les traits sur le mur , les plissés du tutu et les traits répétitif de la chair.
Etienne Jules Marey, 1896, étude chronophotographique de la locomotion humaine :
Dans l’esprit Futuriste, la répétition des plans successsifs du mouvement et des position intellectualisées.
Paul Cézanne, 1900, Pommes et Oranges :
Répétition des pommes, et de leurs lumières, et les plissés de tissus.
Claude Monet, 1900, le Bassin aux Nimphéas :
Des répétitives : Au premier plan le grouillement des herbes et du buisson, au deuxième, celui des nénuphars , et au fond celui des feuillages.
Pablo Picasso, 1901, Evocation :
Répétition de corps nus et de vëtements de deuil, ainsi que de nuées, et de plissés du linceul,
Alternative des êtres suspendus de façon improbable.
Séquentielle : les contours sont largement surlignés.
Maurice Denis , 1901, Hommage à Cézanne :
La répétitivité des personnages tous en deuil et debout ce qui provoque une multitude de têtes et de jambes,
L’alternative d’une telle réunion pour le moins inhabituelle autour d’un tableau dans un lieu d’exposition.
Wassily Kandinsky, 1901, L’écluse :
Le flou alternatif de la levée avec ses pierres, de l’eau avec ses feuilles et des arbres imprécis.
Paul Gauguin, 1903, le cheval blanc :
La répétition de taches lumineuses, et celle des grandes masses de couleur, avec le vert dominant.
Paul Gauguin, 1901, et l’or de leur corps :
La répétitivité des touches de peinture dans l’herbe, les arbres et les corps,
La séquence des corps cloisonnés.
Gustave Klimt, 1903, Judith et Olopherne :
Les motifs dorés très voyants répétitifs,
L’alternative due au corps aux contours flous et aux épaules qui se confondent avec le motif du fond.
André Derain, 1904, les bords de la Seine :
Les verticales qui s’inclinent sont une des caractéristiques de la vitesse, la répétition des arbres ,
La simplicité des personnages et des bateaux et l’alternance des couleurs .
Pablo Picasso, 1904, femme à la corneille :
Les touches répétitives du pinceau,
Le flou alternatif de l’oiseau et du vêtement ainsi que le parallèlépipède improbable du corps.
Henri Matisse, 1904, luxe, calme et volupté :
Le pointillisme répétitif.
Paul Cézanne, 1904, la montagne sainte victoire :
Les touches répétitives quasi cubistes,
Le flou alternatif dû à la lecture indistincte des arbres par rapport aux champs et à la montagne.
Henri Matisse, 1905, la femme au chapeau :
La répétition de couleurs violentes, et celle de zones très foncées,
L’alternance de couleurs improbables, le flou de la robe,
Les contrastes violents de couleurs.
André Derain, 1905, le port de Collioure :
La répétition des mats et des coques, des maisons et des prés,
Le flou des contours de bateaux et de personnages,
La violence du contraste de teinte entre l’eau et la terre.
Paul Cézanne, 1906, le cabanon de Jourdan :
La répétition des touches de peinture presque rectangulaires.
Kees Van Dongen, 1905 :
Répétition de couleurs violentes,
Des couleurs de visage improbables, et des traits naïfs,
Un violent contraste de couleurs.
Mikhaïl Larionov, 1905, paysage :
La répétition de couleur jaune (en forme d’éclat) et verte, la répétition de la palissade grise,
L’alternative de l’illisible végétation,
Les contrastes violents de couleurs.
Pablo Picasso, 1907, les Demoiselles d’Avignon :
Les corps grouillent, leur forme taillée à coup de serpe est répétitive, mais aussi alternative car improbable tout comme l’est le fond quoique le tout soit très lisible,et le sont les visages qui apparaissent déformés.
Douanier Rousseau, 1907, la charmeuse de serpent :
La répétition des herbes, des feuilles, des eaux,
Alternative la progressivité des dégradés de teintes et improbable la naîveté des dessins.
Georges Braque, 1908, maisons à l’estaque :
Le chaos répétitif cubiste et les touches répétitives de couleur,
L’alternance d’ocre et de vert, et les formes improbables.
Maurice Prendergast, 1901, Central park :
La multitude des spectateurs alignés de façon répétitive tandis que grouillent les cavaliers, la répétition des feuillages vet des bancs,
L’alternance de verts et de ton sable.
Henri Matisse, 1908, la desserte rouge :
Le grouillement d’arabesques de la nappe et des murs,
L’alternance de rouges et de vert, le contour indistinct de la nappe,
La violence de couleurs et de leur contraste.
Piet Mondrian, 1909, l’arbre rouge :
Les répétitives du tronc, du sol et du ciel,
L’alternative de la couleur improbable de l’arbre à l’heure d’un ciel clair,
La violence des couleurs et des contrastes.
Pablo Picasso, 1909, portrait de Fernande :
Le cubisme répétitif,
L’alternative de la progressivité des teintes et le fond peu lisible.
Wassily Kandinsky, 1910, aquarelle abstraite :
La répétition d’éléments assez régulière,
Les éléments sont incompréhensibles abstraits,
Les éléments semblent animés d’un mouvement oblique.
Frantisëk Kupra, 1910, l’interférence des couleurs prismatiques :
La répétition de verticales et d’obliques,
La lisibilité limitée de la personne que l’on devine,
Les contours sont en résonnance d’une teinte sur une autre de même que le croisement de verticales et d’obliques provoque une composition de teinte.
Pablo Picasso, 1910, portrait d’Ambroise Vollard :
Le cubisme répétitif s’affirme,
Le dégradé très progressif et flou des teintes est alternatif.
Maurice Utrillo, 1910, la rue saint Vincent :
La répétition de fenêtres et d’arbres, et les verticales en trapèze ouvert vers le haut (qui est une des caractéristiques de la perspective de la vitesse),
La naïveté de la peinture.
Robert Delaunay, 1910, la tour Eiffel :
Les répétitives de bulles de nuages, de dentelle de métal, de bâtiments ,
L’alternative des cassures de direction introduit une incertitude et une improbabilité de lecture,
Les contrastes lumineux sont forts et violents, et la tour apparait dans un mouvement ouvert comme un bouquet.
Henri Matisse, 1910, la danse :
La répétition des danseurs,
Le fond incertain alternatif,
Le mouvement de ronde et le contraste fort des couleurs.
Franz Marc, 1911, le cheval bleu :
La répétition des courbes du paysage répond aux courbes du cheval,
Les couleurs improbables, les contours imprécis du paysage au premier plan,
La séquence des couleurs du fond répond à l’homogénéité de la couleur du cheval, et le contraste de couleurs est très fort.
Wassily Kandinsky, 1911, lyrique :
Totalement dépouillé jusqu’à l’essentiel, la répétition de lignes courbes souligne le mouvement,
L’alternative est liée à l’alternance des couleurs mais aussi à tout ce qui est éludé, (comme le corps du cheval), ainsi qu’à la progressivité de la couleur du jockey ,
Les contrastes et le mouvement constitue la structure séquentielle.
Georges Braque, 1911, le portugais :
Les répétitivités cubistes,
l’alternative de dégradés lumineux et des formes floues ,
Les contrastes violents de clartés.
Pierre Delaunay, 1912, ville de Paris :
Personnages, fond et touches cubistes sont répétitifs,
L’alternative des formes cassées incertaines,
Les contrastes de couleurs.
Jean Metzinger, 1912, la robe verte :
Le grouillement répétitif des ondulations verticales,
La séquence des contrastes clair et foncé des corps, fauteuil et table.
Marcel Duchamp, 1912, le roi et la reine entourés de nus vites :
Des répétitives verticales, et un grouillement de jaune et de noir,
L’alternative des objets indéterminés.
Egon Schiele, 1911, étendue sur le ventre :
La répétitive de rayons de couleur sur la robe et le chemisier,
L’alternance de teintes claires et foncées,
La séquence des contrastes de couleurs.
Giacomo Balla, 1942, fillette courant sur un balcon :
La répétition futuriste de la succession des positions d’in corps au cours de son mouvement, le pointillisme des couleurs par petits carrés,
L’incertitude de lecture du personnage indistinct,
Le mouvement.
Sonia Delaunay, 1913, la prose du transsibérien :
Le rayonnisme et la forme à la manière de faisceaux croisés comme des rayons lumineux,
L’abstraction est alternative,
Les contrastes de couleur et les courbes évoque le mouvement de la séquence.
Kasimir Malévitch, 1911, le bûcheron :
La répétitivité des dégradés et des courbes de ce cubisme cylindrique
Les contrastes de couleurs qui tranchent les unes sur les autres.
Fernand Léger, 1913, l’escalier :
La répétitivité des touches verticales, et des formes arrondies,
Les formes présentent un aspect indistinct et non significatif de type alternatif.
Giorgio de Chirico, 1914, l’énigme d’une journée:
Des formes cylindriques répétitives,
Un espace sans vie et froid inquiétant,
La violence des contrastes de lumière et d’ombre.
Robert Delaunay, 1914, hommage à Blériot :
Répétitivité synchronique des formes circulaires et des couleurs ,
Alternative des motifs illisibles hormis quelques symboles noyés dans la masse des couleurs.
Kasimir Malévitch, 1915, suprématisme :
Rectangles répétitifs,
Alternative de la signification incertaine.
Francis Picabia, 1915,très rare tableau sur la terre :
tubes répétitifs,
Flou alternatif des objets indistincts et luminosité des dégradés.
OttoDix, 1914, artillerie :
Répétitive des éclats des rouages et des touches de couleur orientées,
Lisibilitéardue parmi les éclats,
Luminosité des contrastes violents.
Henri Matisse, 1916,La leçon de piano :
répétitive des grilles et porte partition,
Doute sur le visage, et lapsus des formes .
Piet Mondrian, 1915, composition n°10 :
répétitivité essentielle, grouillementde formes distinctes mais de même nature,
éblouissement dû à la progressivité de la densité et à l’insaisissabilité des formes,
luminosité due au dégradé des teintes.
Amédéo Modigliani, 1917, grand nu couché :
Surprise des couleurs quasi monotones,
Contour surligné et violence des contrastes de couleurs.
Fernand Léger, 1917, la partie de cartes :
Grouillement de pseudo personnages évoquant des robots,
alternance de gris et de rouges, personnages disloqués, dégradés de couleurs très captivants.
Egon Schiele, 1911, autoportrait aux doigts écartés :
Répétitivité des touches de couleur,
Force des contrastes de couleurs :vives, foncées claires.
Marc Chagall, 1911, porteuse d’eau :
Répétitive des courbes de couleurs et du pointillisme des touches ,
Luminositédu ton sur ton,
Contrastes forts de teintes.
Johannes Itten, 1919, carrés chromatiques :
Carrés répétitifs,
Ton sur ton des couleurs et contrastes de teintes.
Gino Sévérini, 1912, la danseuse bleue :
Grouillement répétitif de lé robe,des cassures du visage, des bras et des mains,
La séquence agitée des mouvements des volants de la robe.
Auguste Renoir, 1918, les baigneuses :
La répétition des bourrelets de chair, du drap du feuillage, de l’herbe,
Le flou du sol et du fond, le dégradé des couleurs,
La luminosité des contrastes de couleur.
Amédéo Modigliani, 1919, portrait de Jeanne Hébuterne :
La répétition de l’ocre du mur et du canapé,
La forme étirée et le corps presque plat improbables
La force des contrastes de couleurs.
Georges Braque,1914, l’homme à la guitare :
Répétitives des rectangles et des dégradés,
L’alternative de la signification floue et des dégradés lumineux.
Raoul Dufy, 1920, paysage de vence :
Répétitives les structures des toits et des murs ainsi que les arbres plus discrets,
Alternative les dessins et les couleurs éludés des bâtiments.
Pablo Picasso, 1921, les trois musiciens aux masques :
La répétition géométrique des verticales et des horizontales et les motifs en losange de l’arlequin ,
Les corps sont incertains et les symboles mal reliés, la perspective de la table est inversée,
Les contrastes de couleur sont forts.
André Lhote, 1917, Rugby :
La répétition des lignes en biais et des taches de couleur orientées,
Le chaos alternatif des éléments présentés,
Les différences de teinte tranchent nettement dans la partie centrale.
André Derain, 1988, la table de cuisine :
L’amoncellement d’objets, l’uniformité des couleurs sauf le torchon.
Guerassimov, 1918, le maître de la lande :
La répétition du plissé et des épis ainsi que des nuages,
L’alternance nuage , personnage , nuage entre terre et faux,
Les contrastes de couleurs.
Max Ernst, 1921, l’éléphant Célèbes :
La répétition de courbes des défenses, couvercle, pieds, seins,
L’improbable cafetière et le chaudron maquillé en éléphant,
L’éléphant tranche et écrase par sa masse sombre sur ce qui l’entoure.
Pablo Picasso, 1922, deux femmes courant sur la plage :
La répétition des nuées, des arrondis des corps, des plissés des vêtements,
L’alternative du manque de naturel du mouvement : la composition s’impose à l’esprit.
Wassily Kandinsky, 1923, sur blanc :
Un festival de diagonales avec des trapèzes, des carrés et des cercles,
L’absence de signification évidente,
La luminosité des contrastes de teintes.
Juan Gris, 1924, verre, journal et bouteille :
La répétition des verticales et des cercles ainsi que les cassures,
L’alternative issue de l’improbabilité des enchaînes ,
La netteté des contours soulignés.
Giorgio de Chirico,1926, chevaux orientaux :
Le pointillisme du sol et la finesse des touches sur les chevaux,
La semi obscurité et la progressivité considérable des nuances de teintes.,
Les reflet lumineux assurent des contours distincts.
Claude Monet, 1926, les nymphéas :
La répétition des couleurs et des formes de brins, de buissons, de branches d’éléments aquatiques,
Les formes indistinctes hormis les branches et les fondus de couleurs.
Juan Gris, figure de femme :
La répétition des diagonales ,des rectangles et des formes superposées,
La silhouette peu lisible du personnage.
Joan Miro, 1928, intérieur hollandais :
La répétition des points, traits et taches, et des objetsqui grouillent,
L’alternative des objets indistincts,
Les couleurs très plates tranchent les unes sur les autres.
Stanislaw Ignacy Witkiewicz, 1926, portrait :
La répétition des traits,
L’alternative des formes peu lisibles,
La violence des contrastes de couleur.
Séraphine Louis, 1928, l’arbre rouge :
La répétition dense des feuilles et des éléments du sol,
L’alternative du doute sur la nature de la surface inférieure, vagues ou feuilles ?
Edouard Hopper, 1925, maison le long du chemin :
La répétition des colonnes et des traverses de rails,
La maison isolée sans fond de paysage intrigue.
Charles Demuth, 1927, My Egypt :
La répétition de verticales et d’obliques,
L’alternance de bleus et la lisibilité réduite due au premier plan envahissant mais dépouillé,
Les interférences ébauchées entre les zones colorées.
Georges Braque, 1929, le grand Guéridon :
Le grouillement des formes et la répétition de la structure sculptée du support de la table qui répond à la répétition des cadres de la boiserie,
Les objets peu lisibles ,
Les contours sont nets voire soulignés.
Salvador Dali, 1929, le grand masturbateur :
La répétition des courbes,
l’alternative issue des improbables différences de proportion des objet, du fondu indéterminé entre corps et objets et de l’hésitation entre objets identidiables et non identifiables.
Alexandr Guérassimov, 1930, Lénine à la tribune :
Le grouillement de la foule, des nuées quasi pointillistes, et le plissé du drapeau,
Le flou des bâtiments et l’alternance de couleurs bleues et rouges,
La force des contrastes de couleurs et le contraste entre le personage réaliste et le fond grouillant indistinct.
Wassily Kandinsky, 1928, la grande porte de Kiev :
Les traits, les courbes et les cloisonnés répétitifs,
L’imprécision alternative de significations tantôt reconnaissables et tantôt douteuse,
La force des contrastes de couleurs.
Kees Van Dongen, 1930, le tango de l’archange :
La répétition des nuées et des plumes de l’ange,
L’improbabilité alternative des personnages non soumis à la pesanteur,
La force des contrastes de couleurs.
Marc Chagall, 1931, les trois anges reçus par Abraham :
La répétition des ailes, des têtes et des pieds,
Le flou et l’improbable naîveté,
Le contraste entre teintes claires et teintes sombres.
Jean Hélion, 1930, composition :
La répétition de rectangles colorés, et de traits horizontaux et verticaux,
La signification imprécise.
Diégo Rivera, 1930, Zapata :
La répétition des personnages, des cartouches et du ruban tricolore,
La progressivité de l luminosité du sombrero,
La netteté des contours.
Oskar Schlemmer, 1932, l’escalier du Bauhaus :
La répétition de l’escalier et du carrelage et ldes courbes arrondies des personnages,
La naïveté des personnages,
La luminosité des dégradés.
Pablo Picasso, 1929, grand nu au fauteuil rouge :
La répétition du plissé, des bras, seins et jambes ainsi que celle des fleurs,
L’alternative du personnage déformé,
La force du contraste de couleurs .
Henri Matisse, 1933, la danse :
La répétition des diagonales et des taches géométriques colorées ,
L’alternative du fond rompu.
Fernand Léger, 1932, composition aux trois figures :
La répétition des cercles, des corps droits et des objets,
La force des dégradés de lumière,
La force des contrastes entre clarté et ombre.
Salvador Dali, 1933, l’énigme de Guillaume Tell :
La structure horizontale, obliqie et verticale,
L’alternative du personnage bizarrement déformé,
La violence du contraste de couleurs.
Balthus (Balthazar Klossowski), 1933, la rue :
La multitude, et la répétition de rayures verticales,
Les personnages intriguent car ils semblent issus d’un autre monde, et il y a l’unicité de teinte ocres.
Kasimir Malévitch, 1934, l’homme qui court :
La répétition de couleurs géométriques horizontales et d’objets verticaux,
L’alternative du dessin à peine ébauché,
La violence des contrastes de couleurs.
Cassandre (A J M Mouron), 1935, le Normandie :
La répétition des angles de la superstructure, et celle des teintes bleutées,
L’invasion de l’immense proue dans l’affiche, et la naïveté de l’eau,,
La force du contraste entre clarté et ombre.
Albert Marquet, 1935, le pont neuf la nuit :
La répétition des lumières et des reflets mouillés,
Le flou des formes indistinctes, et la progressivité des dégradés de teintes sombres,
L’absence de contours.
Marcel Gromaire, 1936, le chômeur :
La répétition des structures verticales et des fenêtres ainsi que celle des nuées sombres,
Le ton sur ton marron et jaune,
Les contours sont surlignés.
André Lhote, 1936, buste de femme nue :
La répétition des dégrades de couleurs de l’ocre au bleuté , et celle des reflets lumineux,
La progressivité impressionnante et un peu métallique des dégradés,
Les contrastes de couleurs soulignent les contours.
Max Ernst, 1936, la nymphe Echo :
La répétition du grouillement végétal et d’objets,
Les objets illisibles et le dégradé des lumières,
Le fort contraste entre clarté et ombres.
Pablo Picasso, 1937, Guernica :
Le grouillement de courbes, de verticales, de doigts etd’ongles,
La forte déformation des personnages et la lisibilité et la signification
improbable,
Le mouvement des gestes et attitudes.
Raoul Dufy, 1937, la fée électricité :
Le grouillement d’objets et de personnages,
L’alternance des teintes et les objets quasi illisibles,
Les contrastes entre blancs et rouges.
Camille Bourbois, 1932, le Sacré Cœur :
Les trois teintes et la multitude, ainsi que les zones vertes et les zones ocres,
La naïveté cloisonnée des objets.
Edouard Vuillard, 1938, portrait de Ker Xavier Roussel :
Les touches répétitives verticales du mur et des tableaus, ainsi que le fouillis d’objets,
La pénombre qui affaiblit la lisibilité du deuxième plan .
Georg Grosz, 1939, la grande ville :
La répétition des diagonales et des verticales des murs, et le grouillement de personnes et d’objets,
La densité du fouillis le rend difficilement lisible, de même que l’unicité de teinte générale,
Les contours sont nets et le mouvement des éléments est fondamental.
Edvard Munch, filles sur un pont :
La répétition des personnes et de la rembarde du pont,
L’imprécision des contours hormis la maison blanche, et l’alternance de couleurs bleu jaune et vert,
Les contours sont imprécis.
Jean Lurçat, 1938, le chien afghan :
Le grouillement des feuillages, la répétitivité du cloisonnement et des contrastes d’ombre et de lumière,
La naïveté du dessin,
Les violents contrastes.
Oskar Kokoschka, 1940, l’œuf rouge ou le partage de l’Europe :
La répétitivité des touches de peinture,
La disoertion des éléments et leur lisibilité limitée,
Les contours imprécis.
Charles Lapicque, 1940, Jeanne d’Arc traversant la Loire :
La répétition de traits verticaux, obliques et circulaires, et les plans de couleurs superposés,
L’alternance de bleu et d’orange, et la signification imprécise,
Les traits sont nets.
Jackson Pollock, 1943, The moon women cuts the circle :
La multitude des objets,
Les objets sont indéterminés et ressortent dans l’alternance de couleurs avec le bleu du fond,
Les contours sont imprécis.
Jean Dubuffet, 1944, maison de campagne :
la répétition des cloisonnements blancs, des verticales tordues et des taches de couleur,
la naïveté du dessin,
le cloisonnement décrit les contours.
Piet Mondrian, 1944, victory boogie-woogie :
La multitude de petits carrés et de la variété de couleurs,
L’absence d’objet significatif mais un feu d’artifice de carrés,
Des contours nets.
Fernand Léger, 1944, les plongeurs noirs :
La multitude des corps et des coumeurs,
La simplicité du dessin,
Les contrastes de couleurs et les contours cloisonnés.
Pierre Bonnard, 1946, l’amandier en fleurs :
La répétitive des touches de fleurs, du ciel et de la prairie,
Le flou des formes,
Les contours imprécis.
Karel Appel, 1948, le cri de la liberté :
La répétition de taches colorées contraste avec les rayures unies du corps,
La naïveté du dessin,
Les contours sont surlignés.
Georges Rouault, 1940, figure légendaire :
La répétition des cloisonnés et des grandes taches de couleur,
La naïveté du dessin d‘un simplicisme étonnant et l’alternance de couleurs,
L’épaisseur des contours soulignés.
Jean Hélion, 1947, à rebours :
La répétition des ombres et des diagonales croisées,
L’improbable position de la femme et l’alternance des couleurs.
Pierre Soulage, 1948, peinture :
La répétition des traits verticaux et obliques,
L’absence d’objet signififcatif,
La netteté du contraste de teintes.
Auguste Herbin, 1944, air feu :
La réoétition de figures géométriques,
L’alternance des couleurs franches bleue, jaune te rouge,
La netteté des contours mais aussi l’interférence de couleurs.
Henri Matisse, 1949, vitraux de Vence :
La répétition des vitraux, des fleurs et des formes géométriques,
La multitude des objets vifs empêche le regard de se fixer aisément,
Les contours sont nets.
Jean Dewasne, 1951, l’apothéose de Marat :
La répétition des zones colorées et de leurs formes à la géométrie hétéroclite,
L’absence d’objet significatif et l’alternance de teintes,
La netteté des contours et des contrastes de couleurs.
Georges Mathieu, 1951, grand algorithme blanc :
La répétition des lignes des taches et des courbes,
L’alternance des couleurs et l’absence d’objet significatif,
L’absence de contour, les lignes en tenant lieu.
Willem de Kooning, 1952, Woman :
La multitude de contours sombres et de traces de pinceau,
Le flou de la réalisation et l’alternance de couleurs bleu, vert, rouge et jaune surmonté d’un gris imposant,
Les contours sont vagues mais épais.
Jackson Pollock, 1951, Echo :
Le caviardage répétitif grouille de façon intense,
A l’absence d’objet significatif s’ajoute l’alternance de teinte entre le blanc, l’ocre et le noir.
Il ny a pas d’objet donc pas de contour.
André Fougeron, 1953, Atlantique :
La multitude de personnages, de fumées et de fenêtres,
L’accumulation étonnante de symboles,
Les contours nets à, tous les plans.
Max Beckmann, 1947, promenade des anglais à Nice :
Les cloisonnés noirs répétitifs des arbres, de la côte et de la robe,
La simplification synthétique et l’alternance de teintes roses ocres et noires,
L’épaisseur des contours.
Salvador Dali, 1954, Crucifixtion :
La répétition des teintes jaunes sur les acteurs, la répétition des cubes qui met en relief la Croix, et les plis des linges,
Les dégradés sensibles des éléments et l’alternance entre les teintes jaunes et le fond sombre.
Les contours sont nets.
Victor Vasarelly, 1955, Gixeh :
La répétitivité essentielle des lignes et petits biais,
L’absence d’objets et la densité des lignes rend difficile de fixer le regard,
L’épaisseur des lignes.
Fernand Léger, 1949, hommage à Louis David :
La multitude de personnes, la répétition des roues de vélo et la répétition des dégradés,
L’attitude figée artificielle, la progressivité des dégradés de teintes et leur alternance,
Les contours cloisonnés.
Jackson Pollock, 1952, number seven :
La répétition de lignes noires et le semis de taches,
L’alternance de noir et de gris, un visage à deviner .
Balthus, 1950 :
Les pieds de la table et des tabourets répondent aux jambes des personnes,
La progressivité des dégradés et l’alternance des couleurs.
Hans Hartung, 1956, T :
La répétition des traînées de couleurs,
Le ton sur ton et l’absence d’objet.
Georges Rouault, 1945, la fuite en Egypte, :
La répétition des contours épais,
L’imprécision des formes et les dégradés de lumière,
Les cloisonnements épais et flous.
Bernard Buffet, 1954, horreur de la guerre :
La répétition de lignes et de traits noirs, le grouillement de corps enchevêtrés,
L’improbabilité du corps flottant, l’alternance de teintes noires, vertes, jaunes et rouges,
Le cloisonnement fin des corps.
Friedrich Hundertwasser, 1959, la tour de Babel perfore le soleil :
La répétition de traces colorées concentriques ,
Le violent contraste entre le jaune et le rouge.
Maria-Eléna Veira Da Silva, 1958, les grandes constructions :
La répétition se lignes verticales et obliques,
L’alternance de traits et de teinte grise ainsi que l’imprécision forte des objets.
Yves Klein,1960, anthropométrie de l’époque bleue :
La répétition des objets,
L’alternance de couleur entre noir et jaune, et l’imprécision des objets,
Le contraste définit les contours.
Henri Michaux, 1959 :
La répétition de traces en arcs,
Le sens caché de la toile,
Le mouvement des traces.
Atlan, 1958, la Kahena :
La répétition de larges cloisonnés, les interférences entre les taches,
L’absence d’objets distincts,
Le mouvement de très larges contours.
Auguste Herbin ,1951, Vendredi :
La multitude de figures géométriques,
L’alternance de rouges, bleus, jaunes te blancs,
Les contours nets.
Jean Dubuffet,1950, la métafizyx :
La répétition du gribouillage et de des taches,
La très vague silhouette déformée d’homme, parsemée de formes inattendues.
Les contours sont très contrastés.
Jean Dubuffet, 1953, la vie affairée :
Le grouillement de traces colorées,
Les traces sont indistinctes et l’on croit deviner une foule et des bâtiments mais le doute vient des tons indifférenciés.
Antoni Tapiès, 1949, dream garden :
Le grouillement d’objets et d’animaux,
Le dégradé de lumière sur le fond et les objets difficilement reconnaissables.
Arman, 1962, Chopin’s Waterloo :
Le grouillement des éléments d’instruments musicaux,
La dislocation rend la vue complexe ;
Yves Klein, 1961, imprint :
La répétition de teinte claire, foncée, claire
Lalternance des teintes et la silhouette suggérée,
Les contours sont flous.
Antonio Saura, 1963, Crucifixion :
La répétition des taches étirées le long du corps comme les stalactites de sang,
La forme ébauchée est à peine lisible mais le schéma général permet de la deviner,
Les contrastes sont violents et les taches dansent un mouvement qui dessine le corps.
Robert Rauschenberg, 1955, interview :
La répétition de grandes taches,
Elles sont à demi réalistes et à demi illisibles,
La force des contrastes clarté et ombres et la vivacité des couleurs.
Antonio Ligabue, 1965, autoportrait avec chien :
La répétition des plis, des rides des taches du chien, des nuages et des herbes, et le grouillement des maisons au fond,
Le vêtement est central et le regard inquiétant.
Bridget Riley, 0964, current :
La répétition des lignes parallèles serrées et courbes,
La capture hypnotique du regard par la répétition et l’alternance de petites et grandes courbes,
La force de la luminosité dans les courbures.
Tom Wesselmann, 1963, Bathtub collage :
La répétition du carrelage, des panneaux carrés de la porte, des rideaux verticaux et de l’estrade horizontale,
La silhouette stylisée peu réelle de la femme,
La chair claire sur fond foncé et la force des carrés jaunes.
Niki de Saint-Phalle, 1966, Hon :
La sculpture monumentale présente une répétition de courbes soulignées par les strates de couleurs encadrées de bandes noires,
La forme est totalement stylisée et donc d’une réalité improbable.
Les contours soulignés sont nets.
Edouard Pignon, 1960, combat de coqs :
Une myriade de lignes courbes,
L’alternance de noirs et de rouges et de gris présentent des formes indistinctes,
Le mouvement des courbes est violement souligné par la force des contrastes de couleurs.
René Magritte, 1949, l’échelle de feu :
La répétition des trois objets enflammés et surtout la répétitivité de mêche de flammes,
La pièce dépouillée dans laquelle peut s’enflammer u cor est improbable et intrigante,
Les contours son précis en dépit es flammes.
Andy Warhol, 1962, les vingt Marylin :
La répétition du même visage avec l’utilisation des mêmes couleurs,
Quel visage fixer, le regard hésite, et les variations de l’un à l’autres sont réelles mais discrètes et se jouent sur la clarté,
Les contours sont nets.
Ralph Goings,1970, airstream trailer :
La caravanne dans un semi désert intrigue et laprogressivité de la couleur métallique est captivante, l’alternance des couleurs entre bleu, jaune et méta, l’est aussi.
Les contours sont Très nets.
Ljuba, 1974, Vénus et la mort :
La répétition des silhouettes verticales, des colonnes et des taches,
Ce qui entoure les personnages est indistinct, l’alternance très progressive des couleurs concentre le regard sur Venus,
Les contours sont nets.
Roy Lichtenstein, 1963, Whamm !
La répétition des couleurs mauve, blanche et noire puis blanche, rouge et jaune sur fond bleu pâle et la répétition pointilliste extrêmement fine de ces couleurs,
Les contours sont extrêmement précis, et les objets sont cloisonnés.
Friedrich Hundertwasser, 1971, Irinalandover the Balkans :
Les lignes colorées épaisses son tune multitude qui couvre toute l’oeuvre, en outré des objets en forme de maisons sont répétitives,
L’ensemble est incertain hormis ce qui évoque un visage et parait se refléter dans l’eau,
Les contours sont soulignés.
Victor Vasarelli, 1977, portrait de Georges Pompidou :
Une répétition dense de lignes d’épaisseurs variables dessine le visage,
L’alternative c’est l’hésitation entre le visage dessiné et la structure de lignes répétitives nettement distinctes.
Kenneth Noland, 1960, Eathern bound :
La répétition des courbes parallèles des corps( dos, bras et jambes), et la répétition des dégradés de teintes,
Les dégradés de teintes et l’alternance de zones de couleur,
Les contours sont nets et les obliques des couleurs du fond répond au mouvement des corps.
Sandro Chia, 1980, incendiaire :
La puissante répétition de courbes oscillantes verticales dans le fond, le sol et au plan du personnage, lui-même arrondi,
Fond et sol se confondent avec la flamme,
Le personnage rebondi est net.
Simon Hantaï, 1974, peinture :
La répétition d’une multitude de carreaux de même couleur,
Des éclats fins aléatoires provoquent un effet de mouvement car l’œil peine à les fixer.
Daniel Buren, les colonnes :
La répétition des stries noires sur blanc et la répétition des colonnes,
La variété des hauteurs et l’aspect de rappel artificiel de colonnes antiques,
La netteté des contours.
Fernando Botero, 1979, l’orchestre :
La répétition des personnages, celle des obésités, et celle des petits yeux perçants regardant dans le vague,
L’improbable rassemblement de tels personnages et l’aspect artificiel de leur attitude,
Les contours sont nets.
Louis Toffoli, 1907-1999,Espoir :
La répétition des personnages,
Le dégradé des couleurs,
L’interférence des couleurs.
Louis Toffoli, Dans les rues de Pékin :
La répétition des cyclistes et des cycles,
Le dégradé des couleurs,
L’interférence des couleurs.
Claude Weisbuch
L’importance de sa recherche du mouvement implique qu’il soit étudié plus particulièrement dans l’essai sur la perspective dynamique où la vitesse joue un rôle essentiel.
Dans un premier temps il s’agit un rapide survol chronologique d’œuvres du vingtième siècle. (Dans un paragraphe sera présentée une analyse illustrée d’œuvres allant du quatorzième au vingtième siècle).
Albert Bierstadt, 1868, le lac Tahoe :
Répétitive l’amoncellement des mouvements de la montagne,
L’alternative du flou avec lequel la montagne finit par se confondre avec le ciel.
James Abott Mac Neil Whistler, 1873 :
La répétition des plis de la robe et celle des motifs floraux
William Bouguereau, 1876, la naissance de Vénus :
Les personnages grouillent par grappes, les flots ondulent, et les nuées grouillent aussi. C’est répétitif.
Vincent Van Gogh, 1887, autoportrait au feutre gris :
La répétitive des touches de peinture te leur mouvement,
La variation du sens des touches définit les contours.
Henri de Toulouse-Lautrec, 1894, Yvette Guilbert saluant son public :
Les répétitives des traits sur le rideau et la robe,
Le flou alternatif du visage qui, quoique dessiné, se détache peu de la couleur du fond.
Henri de Toulouse-Lautrec, 1895, Cha-U-Kao le clown femme
La répétitivité de la touche du peintre : les points du canapé, les traits sur le mur , les plissés du tutu et les traits répétitif de la chair.
Etienne Jules Marey, 1896, étude chronophotographique de la locomotion humaine :
Dans l’esprit Futuriste, la répétition des plans successsifs du mouvement et des position intellectualisées.
Paul Cézanne, 1900, Pommes et Oranges :
Répétition des pommes, et de leurs lumières, et les plissés de tissus.
Claude Monet, 1900, le Bassin aux Nimphéas :
Des répétitives : Au premier plan le grouillement des herbes et du buisson, au deuxième, celui des nénuphars , et au fond celui des feuillages.
Pablo Picasso, 1901, Evocation :
Répétition de corps nus et de vëtements de deuil, ainsi que de nuées, et de plissés du linceul,
Alternative des êtres suspendus de façon improbable.
Séquentielle : les contours sont largement surlignés.
Maurice Denis , 1901, Hommage à Cézanne :
La répétitivité des personnages tous en deuil et debout ce qui provoque une multitude de têtes et de jambes,
L’alternative d’une telle réunion pour le moins inhabituelle autour d’un tableau dans un lieu d’exposition.
Wassily Kandinsky, 1901, L’écluse :
Le flou alternatif de la levée avec ses pierres, de l’eau avec ses feuilles et des arbres imprécis.
Paul Gauguin, 1903, le cheval blanc :
La répétition de taches lumineuses, et celle des grandes masses de couleur, avec le vert dominant.
Paul Gauguin, 1901, et l’or de leur corps :
La répétitivité des touches de peinture dans l’herbe, les arbres et les corps,
La séquence des corps cloisonnés.
Gustave Klimt, 1903, Judith et Olopherne :
Les motifs dorés très voyants répétitifs,
L’alternative due au corps aux contours flous et aux épaules qui se confondent avec le motif du fond.
André Derain, 1904, les bords de la Seine :
Les verticales qui s’inclinent sont une des caractéristiques de la vitesse, la répétition des arbres ,
La simplicité des personnages et des bateaux et l’alternance des couleurs .
Pablo Picasso, 1904, femme à la corneille :
Les touches répétitives du pinceau,
Le flou alternatif de l’oiseau et du vêtement ainsi que le parallèlépipède improbable du corps.
Henri Matisse, 1904, luxe, calme et volupté :
Le pointillisme répétitif.
Paul Cézanne, 1904, la montagne sainte victoire :
Les touches répétitives quasi cubistes,
Le flou alternatif dû à la lecture indistincte des arbres par rapport aux champs et à la montagne.
Henri Matisse, 1905, la femme au chapeau :
La répétition de couleurs violentes, et celle de zones très foncées,
L’alternance de couleurs improbables, le flou de la robe,
Les contrastes violents de couleurs.
André Derain, 1905, le port de Collioure :
La répétition des mats et des coques, des maisons et des prés,
Le flou des contours de bateaux et de personnages,
La violence du contraste de teinte entre l’eau et la terre.
Paul Cézanne, 1906, le cabanon de Jourdan :
La répétition des touches de peinture presque rectangulaires.
Kees Van Dongen, 1905 :
Répétition de couleurs violentes,
Des couleurs de visage improbables, et des traits naïfs,
Un violent contraste de couleurs.
Mikhaïl Larionov, 1905, paysage :
La répétition de couleur jaune (en forme d’éclat) et verte, la répétition de la palissade grise,
L’alternative de l’illisible végétation,
Les contrastes violents de couleurs.
Pablo Picasso, 1907, les Demoiselles d’Avignon :
Les corps grouillent, leur forme taillée à coup de serpe est répétitive, mais aussi alternative car improbable tout comme l’est le fond quoique le tout soit très lisible,et le sont les visages qui apparaissent déformés.
Douanier Rousseau, 1907, la charmeuse de serpent :
La répétition des herbes, des feuilles, des eaux,
Alternative la progressivité des dégradés de teintes et improbable la naîveté des dessins.
Georges Braque, 1908, maisons à l’estaque :
Le chaos répétitif cubiste et les touches répétitives de couleur,
L’alternance d’ocre et de vert, et les formes improbables.
Maurice Prendergast, 1901, Central park :
La multitude des spectateurs alignés de façon répétitive tandis que grouillent les cavaliers, la répétition des feuillages vet des bancs,
L’alternance de verts et de ton sable.
Henri Matisse, 1908, la desserte rouge :
Le grouillement d’arabesques de la nappe et des murs,
L’alternance de rouges et de vert, le contour indistinct de la nappe,
La violence de couleurs et de leur contraste.
Piet Mondrian, 1909, l’arbre rouge :
Les répétitives du tronc, du sol et du ciel,
L’alternative de la couleur improbable de l’arbre à l’heure d’un ciel clair,
La violence des couleurs et des contrastes.
Pablo Picasso, 1909, portrait de Fernande :
Le cubisme répétitif,
L’alternative de la progressivité des teintes et le fond peu lisible.
Wassily Kandinsky, 1910, aquarelle abstraite :
La répétition d’éléments assez régulière,
Les éléments sont incompréhensibles abstraits,
Les éléments semblent animés d’un mouvement oblique.
Frantisëk Kupra, 1910, l’interférence des couleurs prismatiques :
La répétition de verticales et d’obliques,
La lisibilité limitée de la personne que l’on devine,
Les contours sont en résonnance d’une teinte sur une autre de même que le croisement de verticales et d’obliques provoque une composition de teinte.
Pablo Picasso, 1910, portrait d’Ambroise Vollard :
Le cubisme répétitif s’affirme,
Le dégradé très progressif et flou des teintes est alternatif.
Maurice Utrillo, 1910, la rue saint Vincent :
La répétition de fenêtres et d’arbres, et les verticales en trapèze ouvert vers le haut (qui est une des caractéristiques de la perspective de la vitesse),
La naïveté de la peinture.
Robert Delaunay, 1910, la tour Eiffel :
Les répétitives de bulles de nuages, de dentelle de métal, de bâtiments ,
L’alternative des cassures de direction introduit une incertitude et une improbabilité de lecture,
Les contrastes lumineux sont forts et violents, et la tour apparait dans un mouvement ouvert comme un bouquet.
Henri Matisse, 1910, la danse :
La répétition des danseurs,
Le fond incertain alternatif,
Le mouvement de ronde et le contraste fort des couleurs.
Franz Marc, 1911, le cheval bleu :
La répétition des courbes du paysage répond aux courbes du cheval,
Les couleurs improbables, les contours imprécis du paysage au premier plan,
La séquence des couleurs du fond répond à l’homogénéité de la couleur du cheval, et le contraste de couleurs est très fort.
Wassily Kandinsky, 1911, lyrique :
Totalement dépouillé jusqu’à l’essentiel, la répétition de lignes courbes souligne le mouvement,
L’alternative est liée à l’alternance des couleurs mais aussi à tout ce qui est éludé, (comme le corps du cheval), ainsi qu’à la progressivité de la couleur du jockey ,
Les contrastes et le mouvement constitue la structure séquentielle.
Georges Braque, 1911, le portugais :
Les répétitivités cubistes,
l’alternative de dégradés lumineux et des formes floues ,
Les contrastes violents de clartés.
Pierre Delaunay, 1912, ville de Paris :
Personnages, fond et touches cubistes sont répétitifs,
L’alternative des formes cassées incertaines,
Les contrastes de couleurs.
Jean Metzinger, 1912, la robe verte :
Le grouillement répétitif des ondulations verticales,
La séquence des contrastes clair et foncé des corps, fauteuil et table.
Marcel Duchamp, 1912, le roi et la reine entourés de nus vites :
Des répétitives verticales, et un grouillement de jaune et de noir,
L’alternative des objets indéterminés.
Egon Schiele, 1911, étendue sur le ventre :
La répétitive de rayons de couleur sur la robe et le chemisier,
L’alternance de teintes claires et foncées,
La séquence des contrastes de couleurs.
Giacomo Balla, 1942, fillette courant sur un balcon :
La répétition futuriste de la succession des positions d’in corps au cours de son mouvement, le pointillisme des couleurs par petits carrés,
L’incertitude de lecture du personnage indistinct,
Le mouvement.
Sonia Delaunay, 1913, la prose du transsibérien :
Le rayonnisme et la forme à la manière de faisceaux croisés comme des rayons lumineux,
L’abstraction est alternative,
Les contrastes de couleur et les courbes évoque le mouvement de la séquence.
Kasimir Malévitch, 1911, le bûcheron :
La répétitivité des dégradés et des courbes de ce cubisme cylindrique
Les contrastes de couleurs qui tranchent les unes sur les autres.
Fernand Léger, 1913, l’escalier :
La répétitivité des touches verticales, et des formes arrondies,
Les formes présentent un aspect indistinct et non significatif de type alternatif.
Giorgio de Chirico, 1914, l’énigme d’une journée:
Des formes cylindriques répétitives,
Un espace sans vie et froid inquiétant,
La violence des contrastes de lumière et d’ombre.
Robert Delaunay, 1914, hommage à Blériot :
Répétitivité synchronique des formes circulaires et des couleurs ,
Alternative des motifs illisibles hormis quelques symboles noyés dans la masse des couleurs.
Kasimir Malévitch, 1915, suprématisme :
Rectangles répétitifs,
Alternative de la signification incertaine.
Francis Picabia, 1915,très rare tableau sur la terre :
tubes répétitifs,
Flou alternatif des objets indistincts et luminosité des dégradés.
OttoDix, 1914, artillerie :
Répétitive des éclats des rouages et des touches de couleur orientées,
Lisibilitéardue parmi les éclats,
Luminosité des contrastes violents.
Henri Matisse, 1916,La leçon de piano :
répétitive des grilles et porte partition,
Doute sur le visage, et lapsus des formes .
Piet Mondrian, 1915, composition n°10 :
répétitivité essentielle, grouillementde formes distinctes mais de même nature,
éblouissement dû à la progressivité de la densité et à l’insaisissabilité des formes,
luminosité due au dégradé des teintes.
Amédéo Modigliani, 1917, grand nu couché :
Surprise des couleurs quasi monotones,
Contour surligné et violence des contrastes de couleurs.
Fernand Léger, 1917, la partie de cartes :
Grouillement de pseudo personnages évoquant des robots,
alternance de gris et de rouges, personnages disloqués, dégradés de couleurs très captivants.
Egon Schiele, 1911, autoportrait aux doigts écartés :
Répétitivité des touches de couleur,
Force des contrastes de couleurs :vives, foncées claires.
Marc Chagall, 1911, porteuse d’eau :
Répétitive des courbes de couleurs et du pointillisme des touches ,
Luminositédu ton sur ton,
Contrastes forts de teintes.
Johannes Itten, 1919, carrés chromatiques :
Carrés répétitifs,
Ton sur ton des couleurs et contrastes de teintes.
Gino Sévérini, 1912, la danseuse bleue :
Grouillement répétitif de lé robe,des cassures du visage, des bras et des mains,
La séquence agitée des mouvements des volants de la robe.
Auguste Renoir, 1918, les baigneuses :
La répétition des bourrelets de chair, du drap du feuillage, de l’herbe,
Le flou du sol et du fond, le dégradé des couleurs,
La luminosité des contrastes de couleur.
Amédéo Modigliani, 1919, portrait de Jeanne Hébuterne :
La répétition de l’ocre du mur et du canapé,
La forme étirée et le corps presque plat improbables
La force des contrastes de couleurs.
Georges Braque,1914, l’homme à la guitare :
Répétitives des rectangles et des dégradés,
L’alternative de la signification floue et des dégradés lumineux.
Raoul Dufy, 1920, paysage de vence :
Répétitives les structures des toits et des murs ainsi que les arbres plus discrets,
Alternative les dessins et les couleurs éludés des bâtiments.
Pablo Picasso, 1921, les trois musiciens aux masques :
La répétition géométrique des verticales et des horizontales et les motifs en losange de l’arlequin ,
Les corps sont incertains et les symboles mal reliés, la perspective de la table est inversée,
Les contrastes de couleur sont forts.
André Lhote, 1917, Rugby :
La répétition des lignes en biais et des taches de couleur orientées,
Le chaos alternatif des éléments présentés,
Les différences de teinte tranchent nettement dans la partie centrale.
André Derain, 1988, la table de cuisine :
L’amoncellement d’objets, l’uniformité des couleurs sauf le torchon.
Guerassimov, 1918, le maître de la lande :
La répétition du plissé et des épis ainsi que des nuages,
L’alternance nuage , personnage , nuage entre terre et faux,
Les contrastes de couleurs.
Max Ernst, 1921, l’éléphant Célèbes :
La répétition de courbes des défenses, couvercle, pieds, seins,
L’improbable cafetière et le chaudron maquillé en éléphant,
L’éléphant tranche et écrase par sa masse sombre sur ce qui l’entoure.
Pablo Picasso, 1922, deux femmes courant sur la plage :
La répétition des nuées, des arrondis des corps, des plissés des vêtements,
L’alternative du manque de naturel du mouvement : la composition s’impose à l’esprit.
Wassily Kandinsky, 1923, sur blanc :
Un festival de diagonales avec des trapèzes, des carrés et des cercles,
L’absence de signification évidente,
La luminosité des contrastes de teintes.
Juan Gris, 1924, verre, journal et bouteille :
La répétition des verticales et des cercles ainsi que les cassures,
L’alternative issue de l’improbabilité des enchaînes ,
La netteté des contours soulignés.
Giorgio de Chirico,1926, chevaux orientaux :
Le pointillisme du sol et la finesse des touches sur les chevaux,
La semi obscurité et la progressivité considérable des nuances de teintes.,
Les reflet lumineux assurent des contours distincts.
Claude Monet, 1926, les nymphéas :
La répétition des couleurs et des formes de brins, de buissons, de branches d’éléments aquatiques,
Les formes indistinctes hormis les branches et les fondus de couleurs.
Juan Gris, figure de femme :
La répétition des diagonales ,des rectangles et des formes superposées,
La silhouette peu lisible du personnage.
Joan Miro, 1928, intérieur hollandais :
La répétition des points, traits et taches, et des objetsqui grouillent,
L’alternative des objets indistincts,
Les couleurs très plates tranchent les unes sur les autres.
Stanislaw Ignacy Witkiewicz, 1926, portrait :
La répétition des traits,
L’alternative des formes peu lisibles,
La violence des contrastes de couleur.
Séraphine Louis, 1928, l’arbre rouge :
La répétition dense des feuilles et des éléments du sol,
L’alternative du doute sur la nature de la surface inférieure, vagues ou feuilles ?
Edouard Hopper, 1925, maison le long du chemin :
La répétition des colonnes et des traverses de rails,
La maison isolée sans fond de paysage intrigue.
Charles Demuth, 1927, My Egypt :
La répétition de verticales et d’obliques,
L’alternance de bleus et la lisibilité réduite due au premier plan envahissant mais dépouillé,
Les interférences ébauchées entre les zones colorées.
Georges Braque, 1929, le grand Guéridon :
Le grouillement des formes et la répétition de la structure sculptée du support de la table qui répond à la répétition des cadres de la boiserie,
Les objets peu lisibles ,
Les contours sont nets voire soulignés.
Salvador Dali, 1929, le grand masturbateur :
La répétition des courbes,
l’alternative issue des improbables différences de proportion des objet, du fondu indéterminé entre corps et objets et de l’hésitation entre objets identidiables et non identifiables.
Alexandr Guérassimov, 1930, Lénine à la tribune :
Le grouillement de la foule, des nuées quasi pointillistes, et le plissé du drapeau,
Le flou des bâtiments et l’alternance de couleurs bleues et rouges,
La force des contrastes de couleurs et le contraste entre le personage réaliste et le fond grouillant indistinct.
Wassily Kandinsky, 1928, la grande porte de Kiev :
Les traits, les courbes et les cloisonnés répétitifs,
L’imprécision alternative de significations tantôt reconnaissables et tantôt douteuse,
La force des contrastes de couleurs.
Kees Van Dongen, 1930, le tango de l’archange :
La répétition des nuées et des plumes de l’ange,
L’improbabilité alternative des personnages non soumis à la pesanteur,
La force des contrastes de couleurs.
Marc Chagall, 1931, les trois anges reçus par Abraham :
La répétition des ailes, des têtes et des pieds,
Le flou et l’improbable naîveté,
Le contraste entre teintes claires et teintes sombres.
Jean Hélion, 1930, composition :
La répétition de rectangles colorés, et de traits horizontaux et verticaux,
La signification imprécise.
Diégo Rivera, 1930, Zapata :
La répétition des personnages, des cartouches et du ruban tricolore,
La progressivité de l luminosité du sombrero,
La netteté des contours.
Oskar Schlemmer, 1932, l’escalier du Bauhaus :
La répétition de l’escalier et du carrelage et ldes courbes arrondies des personnages,
La naïveté des personnages,
La luminosité des dégradés.
Pablo Picasso, 1929, grand nu au fauteuil rouge :
La répétition du plissé, des bras, seins et jambes ainsi que celle des fleurs,
L’alternative du personnage déformé,
La force du contraste de couleurs .
Henri Matisse, 1933, la danse :
La répétition des diagonales et des taches géométriques colorées ,
L’alternative du fond rompu.
Fernand Léger, 1932, composition aux trois figures :
La répétition des cercles, des corps droits et des objets,
La force des dégradés de lumière,
La force des contrastes entre clarté et ombre.
Salvador Dali, 1933, l’énigme de Guillaume Tell :
La structure horizontale, obliqie et verticale,
L’alternative du personnage bizarrement déformé,
La violence du contraste de couleurs.
Balthus (Balthazar Klossowski), 1933, la rue :
La multitude, et la répétition de rayures verticales,
Les personnages intriguent car ils semblent issus d’un autre monde, et il y a l’unicité de teinte ocres.
Kasimir Malévitch, 1934, l’homme qui court :
La répétition de couleurs géométriques horizontales et d’objets verticaux,
L’alternative du dessin à peine ébauché,
La violence des contrastes de couleurs.
Cassandre (A J M Mouron), 1935, le Normandie :
La répétition des angles de la superstructure, et celle des teintes bleutées,
L’invasion de l’immense proue dans l’affiche, et la naïveté de l’eau,,
La force du contraste entre clarté et ombre.
Albert Marquet, 1935, le pont neuf la nuit :
La répétition des lumières et des reflets mouillés,
Le flou des formes indistinctes, et la progressivité des dégradés de teintes sombres,
L’absence de contours.
Marcel Gromaire, 1936, le chômeur :
La répétition des structures verticales et des fenêtres ainsi que celle des nuées sombres,
Le ton sur ton marron et jaune,
Les contours sont surlignés.
André Lhote, 1936, buste de femme nue :
La répétition des dégrades de couleurs de l’ocre au bleuté , et celle des reflets lumineux,
La progressivité impressionnante et un peu métallique des dégradés,
Les contrastes de couleurs soulignent les contours.
Max Ernst, 1936, la nymphe Echo :
La répétition du grouillement végétal et d’objets,
Les objets illisibles et le dégradé des lumières,
Le fort contraste entre clarté et ombres.
Pablo Picasso, 1937, Guernica :
Le grouillement de courbes, de verticales, de doigts etd’ongles,
La forte déformation des personnages et la lisibilité et la signification
improbable,
Le mouvement des gestes et attitudes.
Raoul Dufy, 1937, la fée électricité :
Le grouillement d’objets et de personnages,
L’alternance des teintes et les objets quasi illisibles,
Les contrastes entre blancs et rouges.
Camille Bourbois, 1932, le Sacré Cœur :
Les trois teintes et la multitude, ainsi que les zones vertes et les zones ocres,
La naïveté cloisonnée des objets.
Edouard Vuillard, 1938, portrait de Ker Xavier Roussel :
Les touches répétitives verticales du mur et des tableaus, ainsi que le fouillis d’objets,
La pénombre qui affaiblit la lisibilité du deuxième plan .
Georg Grosz, 1939, la grande ville :
La répétition des diagonales et des verticales des murs, et le grouillement de personnes et d’objets,
La densité du fouillis le rend difficilement lisible, de même que l’unicité de teinte générale,
Les contours sont nets et le mouvement des éléments est fondamental.
Edvard Munch, filles sur un pont :
La répétition des personnes et de la rembarde du pont,
L’imprécision des contours hormis la maison blanche, et l’alternance de couleurs bleu jaune et vert,
Les contours sont imprécis.
Jean Lurçat, 1938, le chien afghan :
Le grouillement des feuillages, la répétitivité du cloisonnement et des contrastes d’ombre et de lumière,
La naïveté du dessin,
Les violents contrastes.
Oskar Kokoschka, 1940, l’œuf rouge ou le partage de l’Europe :
La répétitivité des touches de peinture,
La disoertion des éléments et leur lisibilité limitée,
Les contours imprécis.
Charles Lapicque, 1940, Jeanne d’Arc traversant la Loire :
La répétition de traits verticaux, obliques et circulaires, et les plans de couleurs superposés,
L’alternance de bleu et d’orange, et la signification imprécise,
Les traits sont nets.
Jackson Pollock, 1943, The moon women cuts the circle :
La multitude des objets,
Les objets sont indéterminés et ressortent dans l’alternance de couleurs avec le bleu du fond,
Les contours sont imprécis.
Jean Dubuffet, 1944, maison de campagne :
la répétition des cloisonnements blancs, des verticales tordues et des taches de couleur,
la naïveté du dessin,
le cloisonnement décrit les contours.
Piet Mondrian, 1944, victory boogie-woogie :
La multitude de petits carrés et de la variété de couleurs,
L’absence d’objet significatif mais un feu d’artifice de carrés,
Des contours nets.
Fernand Léger, 1944, les plongeurs noirs :
La multitude des corps et des coumeurs,
La simplicité du dessin,
Les contrastes de couleurs et les contours cloisonnés.
Pierre Bonnard, 1946, l’amandier en fleurs :
La répétitive des touches de fleurs, du ciel et de la prairie,
Le flou des formes,
Les contours imprécis.
Karel Appel, 1948, le cri de la liberté :
La répétition de taches colorées contraste avec les rayures unies du corps,
La naïveté du dessin,
Les contours sont surlignés.
Georges Rouault, 1940, figure légendaire :
La répétition des cloisonnés et des grandes taches de couleur,
La naïveté du dessin d‘un simplicisme étonnant et l’alternance de couleurs,
L’épaisseur des contours soulignés.
Jean Hélion, 1947, à rebours :
La répétition des ombres et des diagonales croisées,
L’improbable position de la femme et l’alternance des couleurs.
Pierre Soulage, 1948, peinture :
La répétition des traits verticaux et obliques,
L’absence d’objet signififcatif,
La netteté du contraste de teintes.
Auguste Herbin, 1944, air feu :
La réoétition de figures géométriques,
L’alternance des couleurs franches bleue, jaune te rouge,
La netteté des contours mais aussi l’interférence de couleurs.
Henri Matisse, 1949, vitraux de Vence :
La répétition des vitraux, des fleurs et des formes géométriques,
La multitude des objets vifs empêche le regard de se fixer aisément,
Les contours sont nets.
Jean Dewasne, 1951, l’apothéose de Marat :
La répétition des zones colorées et de leurs formes à la géométrie hétéroclite,
L’absence d’objet significatif et l’alternance de teintes,
La netteté des contours et des contrastes de couleurs.
Georges Mathieu, 1951, grand algorithme blanc :
La répétition des lignes des taches et des courbes,
L’alternance des couleurs et l’absence d’objet significatif,
L’absence de contour, les lignes en tenant lieu.
Willem de Kooning, 1952, Woman :
La multitude de contours sombres et de traces de pinceau,
Le flou de la réalisation et l’alternance de couleurs bleu, vert, rouge et jaune surmonté d’un gris imposant,
Les contours sont vagues mais épais.
Jackson Pollock, 1951, Echo :
Le caviardage répétitif grouille de façon intense,
A l’absence d’objet significatif s’ajoute l’alternance de teinte entre le blanc, l’ocre et le noir.
Il ny a pas d’objet donc pas de contour.
André Fougeron, 1953, Atlantique :
La multitude de personnages, de fumées et de fenêtres,
L’accumulation étonnante de symboles,
Les contours nets à, tous les plans.
Max Beckmann, 1947, promenade des anglais à Nice :
Les cloisonnés noirs répétitifs des arbres, de la côte et de la robe,
La simplification synthétique et l’alternance de teintes roses ocres et noires,
L’épaisseur des contours.
Salvador Dali, 1954, Crucifixtion :
La répétition des teintes jaunes sur les acteurs, la répétition des cubes qui met en relief la Croix, et les plis des linges,
Les dégradés sensibles des éléments et l’alternance entre les teintes jaunes et le fond sombre.
Les contours sont nets.
Victor Vasarelly, 1955, Gixeh :
La répétitivité essentielle des lignes et petits biais,
L’absence d’objets et la densité des lignes rend difficile de fixer le regard,
L’épaisseur des lignes.
Fernand Léger, 1949, hommage à Louis David :
La multitude de personnes, la répétition des roues de vélo et la répétition des dégradés,
L’attitude figée artificielle, la progressivité des dégradés de teintes et leur alternance,
Les contours cloisonnés.
Jackson Pollock, 1952, number seven :
La répétition de lignes noires et le semis de taches,
L’alternance de noir et de gris, un visage à deviner .
Balthus, 1950 :
Les pieds de la table et des tabourets répondent aux jambes des personnes,
La progressivité des dégradés et l’alternance des couleurs.
Hans Hartung, 1956, T :
La répétition des traînées de couleurs,
Le ton sur ton et l’absence d’objet.
Georges Rouault, 1945, la fuite en Egypte, :
La répétition des contours épais,
L’imprécision des formes et les dégradés de lumière,
Les cloisonnements épais et flous.
Bernard Buffet, 1954, horreur de la guerre :
La répétition de lignes et de traits noirs, le grouillement de corps enchevêtrés,
L’improbabilité du corps flottant, l’alternance de teintes noires, vertes, jaunes et rouges,
Le cloisonnement fin des corps.
Friedrich Hundertwasser, 1959, la tour de Babel perfore le soleil :
La répétition de traces colorées concentriques ,
Le violent contraste entre le jaune et le rouge.
Maria-Eléna Veira Da Silva, 1958, les grandes constructions :
La répétition se lignes verticales et obliques,
L’alternance de traits et de teinte grise ainsi que l’imprécision forte des objets.
Yves Klein,1960, anthropométrie de l’époque bleue :
La répétition des objets,
L’alternance de couleur entre noir et jaune, et l’imprécision des objets,
Le contraste définit les contours.
Henri Michaux, 1959 :
La répétition de traces en arcs,
Le sens caché de la toile,
Le mouvement des traces.
Atlan, 1958, la Kahena :
La répétition de larges cloisonnés, les interférences entre les taches,
L’absence d’objets distincts,
Le mouvement de très larges contours.
Auguste Herbin ,1951, Vendredi :
La multitude de figures géométriques,
L’alternance de rouges, bleus, jaunes te blancs,
Les contours nets.
Jean Dubuffet,1950, la métafizyx :
La répétition du gribouillage et de des taches,
La très vague silhouette déformée d’homme, parsemée de formes inattendues.
Les contours sont très contrastés.
Jean Dubuffet, 1953, la vie affairée :
Le grouillement de traces colorées,
Les traces sont indistinctes et l’on croit deviner une foule et des bâtiments mais le doute vient des tons indifférenciés.
Antoni Tapiès, 1949, dream garden :
Le grouillement d’objets et d’animaux,
Le dégradé de lumière sur le fond et les objets difficilement reconnaissables.
Arman, 1962, Chopin’s Waterloo :
Le grouillement des éléments d’instruments musicaux,
La dislocation rend la vue complexe ;
Yves Klein, 1961, imprint :
La répétition de teinte claire, foncée, claire
Lalternance des teintes et la silhouette suggérée,
Les contours sont flous.
Antonio Saura, 1963, Crucifixion :
La répétition des taches étirées le long du corps comme les stalactites de sang,
La forme ébauchée est à peine lisible mais le schéma général permet de la deviner,
Les contrastes sont violents et les taches dansent un mouvement qui dessine le corps.
Robert Rauschenberg, 1955, interview :
La répétition de grandes taches,
Elles sont à demi réalistes et à demi illisibles,
La force des contrastes clarté et ombres et la vivacité des couleurs.
Antonio Ligabue, 1965, autoportrait avec chien :
La répétition des plis, des rides des taches du chien, des nuages et des herbes, et le grouillement des maisons au fond,
Le vêtement est central et le regard inquiétant.
Bridget Riley, 0964, current :
La répétition des lignes parallèles serrées et courbes,
La capture hypnotique du regard par la répétition et l’alternance de petites et grandes courbes,
La force de la luminosité dans les courbures.
Tom Wesselmann, 1963, Bathtub collage :
La répétition du carrelage, des panneaux carrés de la porte, des rideaux verticaux et de l’estrade horizontale,
La silhouette stylisée peu réelle de la femme,
La chair claire sur fond foncé et la force des carrés jaunes.
Niki de Saint-Phalle, 1966, Hon :
La sculpture monumentale présente une répétition de courbes soulignées par les strates de couleurs encadrées de bandes noires,
La forme est totalement stylisée et donc d’une réalité improbable.
Les contours soulignés sont nets.
Edouard Pignon, 1960, combat de coqs :
Une myriade de lignes courbes,
L’alternance de noirs et de rouges et de gris présentent des formes indistinctes,
Le mouvement des courbes est violement souligné par la force des contrastes de couleurs.
René Magritte, 1949, l’échelle de feu :
La répétition des trois objets enflammés et surtout la répétitivité de mêche de flammes,
La pièce dépouillée dans laquelle peut s’enflammer u cor est improbable et intrigante,
Les contours son précis en dépit es flammes.
Andy Warhol, 1962, les vingt Marylin :
La répétition du même visage avec l’utilisation des mêmes couleurs,
Quel visage fixer, le regard hésite, et les variations de l’un à l’autres sont réelles mais discrètes et se jouent sur la clarté,
Les contours sont nets.
Ralph Goings,1970, airstream trailer :
La caravanne dans un semi désert intrigue et laprogressivité de la couleur métallique est captivante, l’alternance des couleurs entre bleu, jaune et méta, l’est aussi.
Les contours sont Très nets.
Ljuba, 1974, Vénus et la mort :
La répétition des silhouettes verticales, des colonnes et des taches,
Ce qui entoure les personnages est indistinct, l’alternance très progressive des couleurs concentre le regard sur Venus,
Les contours sont nets.
Roy Lichtenstein, 1963, Whamm !
La répétition des couleurs mauve, blanche et noire puis blanche, rouge et jaune sur fond bleu pâle et la répétition pointilliste extrêmement fine de ces couleurs,
Les contours sont extrêmement précis, et les objets sont cloisonnés.
Friedrich Hundertwasser, 1971, Irinalandover the Balkans :
Les lignes colorées épaisses son tune multitude qui couvre toute l’oeuvre, en outré des objets en forme de maisons sont répétitives,
L’ensemble est incertain hormis ce qui évoque un visage et parait se refléter dans l’eau,
Les contours sont soulignés.
Victor Vasarelli, 1977, portrait de Georges Pompidou :
Une répétition dense de lignes d’épaisseurs variables dessine le visage,
L’alternative c’est l’hésitation entre le visage dessiné et la structure de lignes répétitives nettement distinctes.
Kenneth Noland, 1960, Eathern bound :
La répétition des courbes parallèles des corps( dos, bras et jambes), et la répétition des dégradés de teintes,
Les dégradés de teintes et l’alternance de zones de couleur,
Les contours sont nets et les obliques des couleurs du fond répond au mouvement des corps.
Sandro Chia, 1980, incendiaire :
La puissante répétition de courbes oscillantes verticales dans le fond, le sol et au plan du personnage, lui-même arrondi,
Fond et sol se confondent avec la flamme,
Le personnage rebondi est net.
Simon Hantaï, 1974, peinture :
La répétition d’une multitude de carreaux de même couleur,
Des éclats fins aléatoires provoquent un effet de mouvement car l’œil peine à les fixer.
Daniel Buren, les colonnes :
La répétition des stries noires sur blanc et la répétition des colonnes,
La variété des hauteurs et l’aspect de rappel artificiel de colonnes antiques,
La netteté des contours.
Fernando Botero, 1979, l’orchestre :
La répétition des personnages, celle des obésités, et celle des petits yeux perçants regardant dans le vague,
L’improbable rassemblement de tels personnages et l’aspect artificiel de leur attitude,
Les contours sont nets.
Louis Toffoli, 1907-1999,Espoir :
La répétition des personnages,
Le dégradé des couleurs,
L’interférence des couleurs.
Louis Toffoli, Dans les rues de Pékin :
La répétition des cyclistes et des cycles,
Le dégradé des couleurs,
L’interférence des couleurs.
Claude Weisbuch
L’importance de sa recherche du mouvement implique qu’il soit étudié plus particulièrement dans l’essai sur la perspective dynamique où la vitesse joue un rôle essentiel.
Grille d’analyse des structures en peinture
Si l’on veut repérer les structures dans les œuvres picturales, il faut se poser les questions correspondant aux caractéristiques suivantes :
Répétitives :
Rythme, Touches répétitives, Répétitions et obliques, Multitude, Plissés, Couleurs ou surfaces répétées.
Alternatives :
Flous, estompés, Improbables (anneau de Moebius), Imprécis, insaisissables, Indistincts, illisibles, Progressivité forte des Dégradés (la Joconde).
Séquentielles :
Séquences et mouvements, Contours nets (Caravage), les cloisonnés (P Gauguin, Les bandes dessinées, Roy Lichtenstein) , Les contrastes, Les surlignages.
Telles sont les questions à se poser pour analyser les structures dans une œuvre picturale, mais on peut les transposer dans tous les arts.
En fin de compte
Avec des variantes selon les époques et des techniques différentes selon les arts, les trois structures fondamentales de l’information artistique, (La structure séquentielle, la structure alternative, et la structure répétitive), se retrouvent quelles que soient les époques.
En conclusion pour la peinture
En matière d’art, La structure suscite mon émoi :
- L’alternative me fascine (hypnotique),
- La répétition m’entraîne (m’embrigade, c’est l’addiction ),
- La séquence me charme (me berce).
Savoir analyser la structure d’une œuvre est un complément dans sa perception, aux côtés de ses sensations (émotions) et de sa sémantique (compréhension de sa signification).
Ainsi, la couleur, de simple support d’information devient unmoyen de suggérér la lumière puis de susciter des, émotions. Quant à la forme, si les trois formes fondamentales existent dans toutes les époques, une insistance plus forte apparait progressivement sur l’alternative puis un nouvelle ampleur de la forme répétitive s’impose au 20è siècle.
BIBLIOGRAPHIE :
Delacroix Bertrand :
- La théorie des interférences structurelles ; (inédit)
- La modélisation de la forme et de la vitesse, revue Ligéia n° 81 à 84.
- L’histoire de la forme en art plastique (Editions Sydney-Laurent).
- La cohésion sociale, l’économique et la dualité (Editions SPINELLE)
- La perspective dynamique.
Les Illustrations :
- Portrait de femme éludé
- La lumière dans l’église
- La vitesse vue de la lunette arrière
- Evocation de la vitesse
- La vitesse vue de la fenêtre du wagon.
D’après les sites internet :
- Peintures rupestres (auteur anonyme)
- Titien : la mort d’Acréon
- P A Renoir : torse de femme au soleil
- V Van Gogh : la chaise aves la pipe
- oeuvre de Futuriste italien : la voiture automobile.
Bibliographie autres
* Jean Dominique Warnier « la méthode Warnier »
* « La méthode MERISE démarche et pratique » Editions d’organisation tome 2 ; par H Tardieu, A Rochfeld, G Panet, G vahee, A Morejon
* Les autres approches d’analyse et notamment orientées objet Axial, Racines, Minos, Niam, Bon (oo), UML.
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